En me rendant sur le site de notre Église diocésaine, j’ai appris qu’au cours de l’année civile dernière, nos communautés paroissiales ont accompagnés 1567 familles endeuillées. Et pour plusieurs d’entre vous, vous faites parties de celles-ci. C’est votre raison d’être à nos côtés en cette commémoration de tous les fidèles défunts célébrée ce matin en Église.

Vous avez été accompagnés dans une de nos communautés locales et dans un lieu de culte de notre paroisse.

Nous avons essayé de vous témoignez de notre sympathie et de notre foi.

Cette foi enracinée en notre Seigneur Jésus qui affirme nous conduire vers son Père : « personne ne va vers le Père sans passer par moi. »

Ainsi est notre confiance mise en Dieu. Ainsi prend la coloration de notre vie.

Même en ce temps de pluie et d’obscurité, les couleurs des arbres en ce milieu d’automne viennent à nous révéler que la sève de la vie a su donner son élan jusqu’à l’extrémité de ces branches. Notre vie est appelée à prendre de cette coloration, qui nous donne de faire mémoire de nos défuntes et défunts et de prier en communion avec eux. Comme nous le disons lors de notre profession de foi :

« Je crois à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. »

Nous exprimons cette confiance accordée à Dieu, qui donne place à notre vie tout entière auprès de Lui. Comme nous faisons mémoire de nos défunts avec tout ce qu’ils ont été pour nous, et ce qu’ils demeurent encore en nous.

Car ce lien qui nous a uni à eux durant leur vie parmi nous, n’est pas totalement coupé.

Ils restent dans notre histoire, bien souvent, nous leur devons ce que nous sommes, en partie, aujourd’hui. Alors ce n’est pas étrange que l’Église par ces différentes communautés tienne tant à se faire proche de celles et ceux qui le lui demande.

Une proximité à ajuster, qui n’est peut-être pas toujours à la hauteur de l’épreuve traversée, mais qui tient malgré tout à manifester son affection et sa compassion.

Car la foi, la confiance en notre Seigneur Jésus, nous le vivons nous aussi, qui vous accueillons, n’enlève en rien la peine et la douleur de la séparation qui est à vivre dans notre cœur. Elle s’inscrit dans cette miséricorde de Dieu.

Dieu attentif à la vie qu’il met en chacune et chacun de nous en venant nous offrir son Salut. Comme déjà le rapportait le prophète Isaïe au cours du huitième siècle avant Jésus-Christ : « Voici notre Dieu, en Lui nous espérions, et Il nous a sauvés… »

Dieu accompagne son humanité. Il nous donne par son Fils Jésus le gage de cette promesse qu’Il est venu pour nous « préparer une place ? », comme Il le dit à ses disciples. Thomas déjà vient à en douter. Par la suite, il viendra à l’annoncer.

A notre tour il est de notre responsabilité, en notre foi, à proclamer cette Bonne Nouvelle à la suite de l’apôtre Saint Paul s’adressant aux chrétiens de Rome :

« Si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants. » Une invitation à mettre notre vie sous le regard bienveillant de Dieu qui nous invite à prendre place à ses côtés pour l’éternité.