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Trentième dimanche du temps ordinaire

Comme nous pouvons le remarquer la liturgie nous conduit semaine après semaine dans cet évangile de Saint Luc sur le chemin de la prière. De la veuve faisant face à son juge sans foi ni loi, au lépreux samaritain glorifiant à pleine voix Dieu. Nous en arrivons aujourd’hui à ce pharisien et à ce publicain montant au Temple pour prier.

Deux attitudes bien différentes. Celle de celui sûr de lui, faisant toutes les prières recommandées, et celle de celui hésitant, n’osant même « pas lever les yeux vers le ciel. »

Nous les retrouvons régulièrement au sein de nos communautés.

Avec les personnes sachant le Notre Père et bien d’autres prières par cœur, mais sans y mettre leur cœur.

Sachant faire toutes les génuflexions au bon endroit et au bon moment, faisant bonne apparence, sans y avoir d’intériorité, c’est certainement ce que vient à reprocher Jésus dans cette parabole dite à « certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres ».

Ce publicain me faisant penser à mes ancêtres avec leur foi du charbonnier.

Car ils exerçaient ce métier, loin de la ville, installés dans les bois du côté de Ronchamp et de Champagney.

Allant comme bien des personnes de nos jours faire leur Toussaint, Noël et Pâques une fois l’an. Vivant de leur foi au jour le jour, à distance et avec la main sur la poitrine en se disant : « Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis ! »

Comme bien souvent les personnes que nous sommes qui se tiennent dans le chœur de nos églises ou dans une place bien déterminée, ont davantage besoin de faire leur mea-culpa. Car nous risquons bien de prendre de haut l’assemblée de ceux et celles qui forme le peuple de Dieu.

Intéressant passage de Saint Luc, qui nous invite à l’humilité et à la simplicité du cœur, loin des regards et des mises en avant que nous puissions vouloir vivre.

En effet, le Dieu de Jésus-Christ est venu dans la pauvreté de sa condition humaine nous appeler à nous en remettre en toute sincérité à son Père.

Loin d’être sûr d’être juste, d’être mieux que tous les autres.

D’ailleurs si nous nous reconnaissons pêcheurs, dans le silence de notre cœur, nous pouvons vivre en paix déjà avec nous-mêmes et peut-être ainsi avec nos frères et sœurs en humanité et dans la foi.

A trop se croire élevé au-dessus de la mêlée, nous avons à faire attention à la chute, car tomber de haut peut grandement nous blesser. Réfléchissons-y lorsque nous nous risquons de nous estimer « justes », alors que la prière Eucharistique que nous allons entendre au cours de cette messe nous rappelle que « Nous qui étions perdus, incapables de nous rapprocher de toi, tu nous as aimés du plus grand amour : ton fils, le seul juste, s’est livré … pour nous sur le bois de la croix. »

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