18eme Dimanche du temps ordinaire
En cette période estivale, il nous est bien légitime de penser au temps de repos, aux visites à rendre aux amis, à notre famille ou encore à recevoir chez soi.
Ou encore à nous tourner vers les JO qui se déroulent dans notre pays.
Mais la liturgie de ces mois d’été avec son évangile de Saint Jean au chapitre 6 que nous entendrons pendant cinq dimanches de suite, nous avons commencé cela dimanche dernier, nous invite à percevoir un élément capital de notre existence humaine, c’est à dire : manger.
Nous avons, nous les français, souvent cette réputation, celle d’être de bons mangeurs. La bonne bouffe, pour parler, avec simplicité, nous apprécions.
Le pays des fromages, des vins, des plats traditionnels de chaque région, difficile de passer à travers. Manger est bien un élément capital de notre existence humaine.
Mais cela manque encore cruellement à certaines personnes dans notre monde et dans notre société française. Manger à sa faim devrait aller de soi.
Notre Seigneur Jésus et Dieu notre Père tiennent à être pour nous cette nourriture.
Dieu vient à nourrir son peuple dans le désert.
Et par son Fils, Dieu se donne Lui-même en nourriture :
« Je suis le pain de Vie » vient-il Lui-même à dire à la foule qui le cherche.
Cette nourriture à laquelle nous communions ensemble, au même pain eucharistique, dans le même plat oserais-je dire. Étrange démarche faites, pour bien de nos contemporains, cela reste incompréhensible. Venir ici dans une église, pour manger ensemble, cette hostie, ce pain consacré, ce corps du Christ, ce pain de Vie. C’est bien dans une démarche spirituelle, que cela peut être compris. Comme nous le dit si bien l’apôtre Paul dans sa lettre aux Éphésiens :
« Laissez-vous renouveler par la transformation spirituelle de votre pensée. »
Venir aller jusqu’à communier au pain de Vie ensemble en Église, relève bien d’une démarche de foi. Un appel à croire en Jésus, Lui qui vient à dire et à nous dire encore aujourd’hui : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé ».
Et c’est bien cette attitude que nous avons ensemble, en vivant cette célébration, nous accueillons en nous, jusque dans notre corps, cet envoyé qui se fait nourriture pour chacun/e de nous. Combien de nos proches tiennent à communier à ce pain de Vie, même s’ils ont bien des difficultés pour manger et avaler correctement.
Lit d’hôpital, maison de retraite, à domicile, pour encore bien de nos amis dans la foi, communier garde un sens dans leur vie de chaque semaine.
En attente de pouvoir recevoir Celui qui se donne à eux.
Manger ce pain de Vie est un élément capital de leur existence humaine dans la foi.
Avec toutes ces personnes et celles ne mangeant pas malheureusement à leur faim, tournons-nous vers notre Seigneur : « nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle ».