Troisième dimanche de Pâques

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Publié le 26 avril 2025

Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus, le Ressuscité demande à Pierre « m’aimes-tu ? »  Frères et sœurs, le Seigneur s’adresse à vous de la même manière : peux-tu me donner de ton temps ? de ta confiance ? Ne vous étonnez pas que le Seigneur, le Vivant, vous dérange par ses appels à aimer : il n’y a que les idoles mortes qui ne dérangent pas.

Prédication du père Louis Groslambert pour le troisième dimanche de Pâques

Frères et sœurs, en écoutant ce récit, votre pensée est partie dans diverses directions : la pèche miraculeuse laisse pantois, le dialogue entre Jésus et Pierre est beau à pleurer, la mission donnée à Pierre « sois le pasteur de mes brebis » nous a fait penser à la charge que le Pape François a assumée. Permettez que je vous fasse part de ce qui a attiré mon attention. C’est le comportement de Jésus. Il est à la fois celui qui quémande comme un mendiant et celui qui donne. Il demande à l’homme de lui donner ce qu’il est le seul à pouvoir donner.

Il demande aux pêcheurs « auriez-vous quelque chose à manger ? » … comme il avait demandé à la samaritaine « donne-moi à boire », comme il avait demandé l’hospitalité à Zachée, et il demande à Pierre « m’aimes-tu ? ». Frères et sœurs, le Seigneur s’adresse à vous de la même manière : peux-tu me donner de ton temps ? de ta confiance ? peux-tu me donner ta vie en te mettant à mon service ? C’est ainsi qu’agit le Seigneur. Ne vous étonnez pas que le Seigneur vous dérange par ses appels à aimer : il n’y a que les idoles mortes qui ne dérangent pas. Le Vivant, source de l’amour, déplace ceux qui risqueraient de n’être plus des vivants, sans amour !

Mais le Ressuscité est aussi celui qui donne : avant que les pêcheurs aient accosté et vidé leurs filets pleins, il avait déjà posé du poisson sur le feu, et à Pierre infidèle et indigne de toute confiance, il confie de conduire son troupeau. En préparant le repas il se révèle comme celui qui donne la nourriture et en signifiant sa totale confiance à l’infidèle Pierre, il se révèle comme celui qui donne la fidélité. Frères et sœurs, Jésus vous donne : que chacun essaie de dresser la liste des dons du Christ !… Mais ce qu’il vous a donné, il vous demande de lui donner, de le mettre à son service. Si vous le faites, vous répondez à la question fondamentale : m’aimes-tu ?

Pierre avait renié trois fois ! Et Jésus lui donne de faire trois fois la profession de foi et d’amour. Permettez que je vous rapporte une profession de foi émouvante rapportée par un curé que j’ai connu à Paris. Voilà qu’une pauvre fille à la conduite peu reluisante était contrainte de faire les poubelles pour manger. Elle vient voir le curé et lui dit : « Dans une poubelle, j’ai trouvé un crucifix. Je l’ai sorti de là et je l’ai caché dans mon vêtement de peur que mes compagnes se moquent de moi et aussi de Jésus. Pourquoi ai-je fait cela ? Parce que j’ai réfléchi : ma vie n’a pas été exemplaire, mais puisqu’un jour je l’ai tiré de la poubelle, lui saura me tirer de mon bourbier ». Comprenons que le Ressuscité a donné à cette fille la grâce de trouver la croix, le signe de l’amour offert aux pécheurs ; la fille a entendu m’aimes-tu ? et elle a répondu « tu vois bien que je t’aime ». Frères et sœurs, le moindre « je t’aime » annule les reniements. Frères et sœurs, comme Pierre, guérissons nos reniements par un « je t’aime » sincère.

Parmi les manières de dire « je t’aime », il y a l’exclamation des disciples : « C’est le Seigneur ». Puissiez-vous dire : « nos enfants ont une attitude filiale : le Seigneur est à mes côtés » ; ou « j’ai eu l’attitude qui convenait, j’ai pu dire les mots qui ont apporté la paix, c’est que le Seigneur était à mes côtés »… ou encore « j’ai pu traverser tel cap difficile, sortir de telle ornière : c’est que le Seigneur m’accompagne. » Bref, quand vous vous apercevez qu’il vous a donné ses grâces, vous vous exclamez comme saint Jean « C’est le Seigneur ! il m’accompagne » et vous faites la prière que formulait le psaume : « je t’exalte Seigneur, tu m’as relevé » et vous dites comme Pierre : « je t’aime » Repassons le film de nos journées pour y découvrir que le Christ a été avec nous Nous ne pouvons pas dire comme saint Jean « c’est le Seigneur » si nous n’avons pas la mémoire pleine des grâces quotidiennes. Autrement dit si l’ami de la foi, c’est la mémoire, l’ennemi de la foi, c’est le manque de mémoire, c’est Alzheimer !

Prenons une minute pour faire une courte liste des bienfaits dont le Ressuscité nous a comblés… de ce qui nous a conduits à dire « c’est le Seigneur »… Et répondons aux appels de l’amour, ce sera notre manière de répondre « tu sais bien que je t’aime ».

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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