Lors du vernissage de l’exposition André Gence, le 2 août 2025 à Chauveroche, le père Jean-Marie Baertschi a retracé dans sa conférence la vie et l’œuvre du prêtre et artiste André Gence (1918-2009), figure singulière qui sut unir la profondeur de la foi à la créativité artistique. Prêtre diocésain de Nice, Gence fut à la fois théologien et peintre, cherchant inlassablement à traduire dans le langage des formes et des couleurs la beauté du mystère chrétien.
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- Le père Baertschi a rappelé que l’art de Gence s’enracine dans une méditation constante de la Parole de Dieu et dans la liturgie, source et sommet de sa vie. Ses toiles, souvent abstraites mais profondément spirituelles, ne visent pas à représenter mais à suggérer, à ouvrir un espace intérieur où le regardeur est invité à contempler l’invisible. L’artiste considérait la peinture comme un chemin de prière, une manière d’élever l’âme et d’éveiller à l’espérance.
- La conférence a aussi mis en lumière le rôle pastoral de Gence : par son art, il a voulu offrir à ses contemporains une porte d’entrée vers la foi, convaincu que la beauté est un langage universel capable de toucher même ceux qui s’éloignent de l’Église. Son engagement s’est exprimé notamment dans la création d’œuvres pour des lieux de culte, mais aussi dans sa réflexion sur la place de l’art sacré dans le monde moderne.
- Enfin, le père Baertschi a souligné l’actualité de son message : à l’heure où l’art sacré cherche parfois sa légitimité, l’expérience d’André Gence rappelle que l’artiste croyant peut être un témoin d’espérance, un passeur entre l’humain et le divin. Sa vie montre qu’il n’y a pas de rupture entre mission pastorale et expression artistique, mais au contraire un appel à faire rayonner l’Évangile à travers la beauté.


