Vingt-huitième dimanche du temps ordinaire

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Publié le 5 octobre 2025

Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus rencontre et guérit dix lépreux. Un revient dire merci. S’il est vrai que tous sont guéris, le seul est sauvé. C’est celui qui rend grâce. Pour que nous accédions au salut, il faut que notre obéissance à la parole de Jésus soit accompagnée par l’action de grâce. Voilà pourquoi l’Église nous rassemble tous les dimanches. Le merci est essentiel aux relations entre les hommes ; l’action de grâce est essentielle à la relation de foi avec Dieu.

Prédication du père Louis Groslambert pour le vingt-septième dimanche du temps ordinaire

Frères et sœurs, vous diriez comme moi qu’avoir la foi, c’est faire ce que Jésus demande. Eh bien, selon ce critère, les dix lépreux ont réellement la foi, puisqu’avec une confiance totale, ils disent « aie pitié de nous » (exactement notre première demande à la messe « Seigneur, prends pitié ») et puisque, dès que Jésus dit « Allez vous montrer au prêtre », ils y vont tous les dix avant même d’avoir constaté leur guérison qui n’arriva qu’en cours de route. Notez que Jésus ne nous dit pas « quand vous serez guéris vous marcherez et vous ferez votre mission », mais « vous serez guéris en marchant et en faisant votre mission ».

Donc tous les dix ont la foi puisqu’ils obéissent à Jésus. Mais vous vous étonnez comme moi en constatant que Jésus dit que, s’il est vrai que tous sont guéris, le seul qui est sauvé c’est celui qui rend grâce. Autrement dit, pour que nous accédions au salut, il faut que notre obéissance à la parole de Jésus soit accompagnée par l’action de grâce. Voilà pourquoi l’Église nous rassemble tous les dimanches. Le merci est essentiel aux relations entre les hommes ; l’action de grâce est essentielle à la relation de foi avec Dieu.

L’action de grâce à Dieu, nous pouvons en voir l’importance à partir de l’éducation que tous les parents font quand, à leurs enfants, ils enseignent à dire merci. Vous, les parents, que visiez-vous en enseignant à vos enfants à dire merci ? Vous vouliez que vos enfants ne s’intéressent pas seulement au cadeau, mais à la personne qui le leur donne. Vous vouliez qu’ils apprécient la richesse de la relation humaine et pas seulement le plaisir de l’objet. En enseignant l’émerveillement et la gratitude, vous avez mis vos enfants sur le chemin de la foi. Celui qui enseigne à dire « merci » aux hommes prépare à dire « Gloire à Dieu ».

Eh bien, quand, à la messe, le prêtre dit : « rendons grâce au Seigneur notre Dieu » et que les fidèles répondent : « cela est juste et bon », se réalise la relation avec Dieu, la relation qui sauve. Vous savez bien que vos motifs d’action de grâce sont nombreux : il est juste et bon de rendre grâce à Dieu car c’est lui qui nous donne l’intelligence, le savoir-faire, la santé, le conjoint, les enfants, les amis… Il est aussi juste et bon de le remercier car il nous donne de connaître Jésus, sa fidélité imperturbable, son pardon inépuisable, sa sagesse insurpassable… Il est juste et bon de le remercier car il a envoyé le Christ nous chercher, nous, les brebis perdues, au risque de mourir en nous cherchant. Il est juste de le remercier pour le témoignage des « saints de la porte d’à-côté » qui nous montrent sa présence. Parce que Dieu est constamment en train de nous donner, l’action de grâce de chaque dimanche fait que nous vivons la foi sur le mode de l’action de grâce, comme le 10ème lépreux.

Le 10ème lépreux n’a pas seulement dit merci : il a professé que Jésus est le vrai sauveur, celui à qui il doit sa guérison. Nous avons à faire la même profession de foi en disant qu’il n’y a pas d’autre nom par qui l’humanité est sauvée. « Souviens-toi de JC ressuscité ! Il est le seul qui soit notre salut, notre gloire éternelle ».

Et puis, ce 10ème homme qui fait une profession de foi parfaite est un non-juif. Saint Luc annonce ainsi que les non juifs accèdent à la foi, c’est-à-dire à la vraie relation à Dieu. Nous voyons ce miracle aujourd’hui : aujourd’hui des gens éloignés des cercles chrétiens, demandent le baptême : cela génère en nous un grand « merci » et une profonde profession de foi en Jésus ressuscité, actif.

Nous disons cela à la messe, là où nous faisons mémoire du grand cadeau que Dieu a fait « à la multitude » des hommes : dans notre humanité pleine de lâchetés, d’égoïsme, de compromissions, Dieu a mis son Juste : en lui, nous avons désormais la boussole de notre vie. Parce que, sur la croix, Jésus a pris sur lui les violences et les compromissions qui nous défigurent comme de véritables lèpres, il nous offre de nous transfigurer, de nous donner un visage d’amour ! Puissions-nous dire à Dieu un « je t’aime » qui soit en fait un merci pour tous les évènements de salut qu’il nous a fait vivre, et une profession de foi en la merveille de son salut.

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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