Deuxième dimanche de l’Avent

Actualités

Publié le 3 décembre 2025

En ce deuxième dimanche de l’Avent retentit l’appel de Jean-Baptiste à la conversion. L’enjeu de la conversion, c’est la rencontre du Seigneur. C’est pourquoi, lorsque l’Église nous rassemble pour l’eucharistie, elle a le désir que nous laissions le Christ naître en nous, que nous nous laissions modeler par lui. L’enjeu de l’avent, c’est que nous soyons plus accueillants au Christ qui propose de conduire nos vies selon son amour.

Prédication du père Louis Groslambert pour le deuxième dimanche de l’Avent

Nous sommes dans l’année de l’espérance. Six siècles avant Jésus, Isaïe a fait miroiter une belle espérance : il a annoncé la réconciliation des êtres les plus inconciliables : le loup et l’agneau, l’ours et la vache, l’enfant et le cobra. Et Jean Baptiste a mis en appétit lorsqu’il a promis que, par Jésus, les hommes seront plongés dans l’Esprit d’amour, baptisés dans l’Esprit Saint ». Frères et sœurs, ces promesses correspondent vraiment à vos attentes : tous les gens sensés espèrent le jour où tous les querelleurs et tous les violents seront réconciliés, le jour où tous seront baignés dans l’esprit d’amour, le jour où viendra celui qui délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours, qui aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie ». Ainsi, nous sommes une foule à dire « que ton règne vienne » « Venez, divin Messie ».

Mais, espérer le Royaume de l’amour, ce n’est pas attendre passivement, C’est agir, c’est prendre des décisions – notamment celle de tourner le dos à tout ce qui n’est pas fraternel – de manière à faire progresser la fraternité. C’est la demande du prophète qui dit « préparez le chemin du Seigneur dans le désert ». Dans le désert de vos vies, où la route est sûrement encombrée par des jugements a priori, par des indifférences ou des mépris, par des injustices ou des idoles…, préparez le chemin du Seigneur. Puissions-nous dompter le lion qui est en nous-mêmes… et suggérer aux autres de dompter le lion qui est en eux. Dans: « dans le désert de nos vies infructueuses, de nos rancunes improductives, de nos égoïsmes stériles, puissions-nous faire un chemin pour que passe celui qui nous rendra féconds, artisans d’un monde renouvelé par l’amour

Frères et sœurs, Noël arrive dans 18 jours !. Jean Baptiste présente un messie prêt à détruire tout ce qui est opposé au royaume de Dieu ; il dit que la cognée est au pied de l’arbre, Si la tronçonneuse est prête à couper l’arbre stérile, Dieu va agir violemment. Or Jésus n’agit pas comme Jean Baptiste l’annonce : Dieu agit toujours d’une manière imprévue… en donnant sa vie pour révéler aux pécheurs que, malgré leur péché,’ils sont infiniment aimés ! Certains fidèles se ressaisissent sous la menace ; d’autres sont émus par la révélation de l’amour. Quel que soit ce qui déclenchera notre conversion, il faut, de toute urgence, préparer dans le désert de notre cœur le chemin du Seigneur

Changer sans tarder, tous les prophètes le disent. Mais, quand les spécialistes de l’écologie disent qu’il y a urgence à changer, ils ne sont guère suivis ! Aussi, quand Jean Baptiste dit qu’il y a urgence à nous convertir, ne restons pas sans rien faire. Suis-je brouillé avec un proche ? il y a urgence à me réconcilier, car c’est Dieu qui frappe à ma porte pour naître en moi ; suis-je centré sur moi ? il y a urgence à devenir un être qui se dérange pour les autres et dise « mon corps livré », car c’est Dieu qui frappe à ma porte pour naître en moi. Frères et sœurs, Jésus nous dit comme à Zachée ; « aujourd’hui, il faut que j’aille demeurer chez toi ? » Aujourd’hui ! ; « Si demain, tu ne seras pas meilleur qu’aujourd’hui, à quoi te servira de connaître demain ? » Si demain, tu exclus de devenir plus fraternel, tu ne pourras pas dire que le Christ est né en toi. Si demain tu ne deviens pas un collaborateur du Prince de la paix, tu ne pourras pas revendiquer que tu es baptisé. Si demain tu ne t’appliques pas à porter de bons fruits, à quoi bon manger aujourd’hui le pain de la vie nouvelle, l’eucharistie ?

Frères et sœurs, voici l’indicateur qui montrera que nous préparons le chemin du Seigneur et que le Christ a pu venir chez nous ; ce sera toujours notre aptitude à dire sur nous-mêmes ‘mon corps livré pour les autres’.

L’enjeu de la conversion, c’est la rencontre du Seigneur. C’est pourquoi, lorsque l’Église nous rassemble pour l’eucharistie, elle a le désir que nous laissions le Christ naître en nous, que nous nous laissions modeler par lui. L’enjeu de l’avent, c’est que nous soyons plus accueillants au Christ qui propose de conduire nos vies selon son amour.

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

Rejoignez-nous

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque semaine toute l'actualité catholique en Nord Franche-Comté

Je recherche