Sixième dimanche de Pâques

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Publié le 19 mai 2025

Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus prépare ses disciples à son départ. Il promet que le Père et lui viendront faire leur demeure en eux par le don de l’Esprit Saint. Jésus offre sa paix : une paix différente de celle du monde, une paix intérieure, profonde, qui naît de la confiance en Dieu et de l’écoute active de Sa Parole.

Ce dimanche est journée internationale en communion de prière entre chrétiens des différentes Églises catholiques. Cette journée permet de mettre en lumière les différentes communautés orientales : syriaques, coptes, maronites, grec-melkites, gréco-catholiques, roumains et ukrainiens, éthiopiens, érythréens, syro-malabares, chaldéens, arméniens et latins rassemblés dans la prière.

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Prédication du père Louis Groslambert pour le sixième dimanche de Pâques

Nous approchons de la Pentecôte. Comment l’Église nous prépare-t-elle à raviver dans notre conscience la présence du Saint Esprit ? En nous disant que le Saint Esprit apporte la paix : « Je vous donne la paix par l’Esprit Saint que le Père enverra… » La paix ne peut venir que si les gens se laissent conduire comme Jésus par l’Esprit de Dieu, l’Esprit d’amour…Soyez attentifs à ceci. Celui qui dit « je vous donne la paix », c’est Jésus qui a suscité la haine de beaucoup, qui a été trahi, à qui le monde entier fait la guerre. Il répond à la haine en donnant la paix. Aujourd’hui, si vous êtes victime de la jalousie des autres, et victime de la rancune que vous entretenez en vous, vous pouvez être artisans de paix, grâce à l’Esprit saint.

Frères et sœurs, nous souffrons des dissensions entre les groupes. Observons les gens qui se battent : ils sont prisonniers de leur solidarité avec leur famille, leur nation, leur classe sociale,… et parce qu’ils ne voient de sécurité que dans la fidélité aux pensées de ces groupes , ils ne sont pas libres pour prendre du recul, pour juger et agir personnellement : voyez les gens qui votent selon la consigne du parti et non pas selon leur conscience. Cette observation sur le manque de liberté me conduit à dire qu’on ne peut être libre que par quelqu’un qui a fait éclater toutes les prisons, la plus redoutable étant la mort. Jésus qui a vaincu la mort dit la parole de liberté : « ma paix, je vous la laisse ; ma paix, je vous la donne »….

Nous avons entendu, dans la 1ère lecture, un exemple d’une véritable transformation de guerre en paix. À Antioche en Syrie, il y avait la paix dans la communauté chrétienne homogène faite de personnes d’origine non juive. Mais voilà que des chrétiens d’origine juive sont venus dire que pour être sauvé, il fallait pratiquer méticuleusement les rites juifs : circoncire les garçons, manger casher (halal), et pratiquer le sabbat… Les autres ont eu assez de liberté pour dire leur désaccord et affirmer qu’on est sauvé par Jésus et par rien d’autre. Dans l’Église d’Antioche, on s’est battu … Et voilà que, sous l’impulsion du Saint Esprit, les gens se sont rassemblés, ont parlé, ont crevé l’abcès et sont devenus libres ; ils ont écouté les deux partis, et aussi Pierre qui a vu que l’Esprit Saint a été donné à un païen… Finalement, sous l’action de l’Esprit Saint, on a rédigé une lettre précisant ce qui permet de vivre ensemble. Cet épisode montre que Jésus donne la paix. D’une part, on ne peut pas agresser au nom de Jésus, cela va sans dire ; d’autre part, l’obéissance au Saint Esprit est le chemin de l’apaisement.

Un autre exemple banal montre que Jésus donne la paix : c’est notre rassemblement hebdomadaire. Ce rassemblement est très improbable tellement nous sommes différents quant aux goûts, aux âges, au standing de vie, aux options politiques, à l’appréciation de l’avenir de la société et de l’état de la jeunesse etc. Or, malgré ces différences, nous sommes réunis. Il faut qu’elle soit formidablement puissante la force de paix qui peut s’opposer à toutes ces divergences, et qui puisse mettre côte à côte, à l’unisson et même en harmonie, des gens aussi divers. Cette force, c’est le Saint Esprit. Dans la collection des textes possibles pour le baptême, il y en a deux ou trois qui insistent sur le fait que le Christ fait tomber les barrières. « en Jésus, il n’y a plus ni juifs, ni grecs, ni esclaves, ni hommes libres… ; car tous nous ne faisons plus qu’un ». J’ai observé qu’une bonne proportion de parents choisissent ces textes là ; probablement parce que, souffrant de tout ce qui divise, ils se réjouissent que le Christ rassemble et ils espèrent trouver ce rassemblement dans l’Église… A nous de montrer que la paix du Seigneur est toujours avec nous, en faisant taire nos querelles.

C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne ». Dans la 2ème lecture, saint Jean dit que la cité où les gens sont réconciliés n’est pas le fruit des seuls efforts diplomatiques des hommes mais qu’elle descend du ciel : les efforts de conciliation et la réconciliation des hommes sont des dons de Dieu, comme le pain venu du ciel. Si vous souffrez des divisions du monde, courage ! si vous vous désolez de divisions en familles, courage ! Si vous désirez l’unité des Églises et la paix des nations, courage ! Le Christ donne la paix.

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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