Le 27 juin prochain, en la fête du Sacré-Cœur, se clôturera le jubilé des 350 ans des apparitions du Sacré-Cœur de Jésus à Sainte Marguerite-Marie à Paray-le-Monial. Ce jubilé avait inspiré au pape François un très beau texte intitulé « Dilexit nos » ( Il nous a aimé), son testament spirituel.
- Dans notre diocèse, nous fêterons ce jubilé le 29 juin 2025 en l’église du Sacré-Cœur d’Audincourt.
- Dans ce cadre, le père Axel Isabey donnera à 16h une conférence inspirée de l’encyclique Dilexit nos, intitulée « Tu portes chacun d’entre nous dans ton cœur ».
Le cœur représente à la fois l’amour mais aussi le centre. Il est non seulement le lieu de l’affectivité mais le centre de la personne. « En définitive, on pourrait dire que je suis mon cœur, car c’est lui qui me distingue, me façonne dans mon identité spirituelle et me met en communion avec les autres » DN §14. Ainsi le cœur du Christ n’évoque pas uniquement l’amour qu’il nous porte, amour à la fois humain et divin, mais toute sa personne
« L’image du cœur doit nous renvoyer à la totalité de Jésus-Christ en son centre unificateur et, simultanément à partir de ce centre unificateur, elle doit nous amener à contempler le Christ dans toute la beauté et la richesse de son humanité et de sa divinité » §55. Cette contemplation nous invite à l’union avec le Christ qui est le chemin vers le Père : « L’amour du Christ est une « révélation de la miséricorde du Père ». Son désir est que, poussés par l’Esprit qui jaillit de son cœur, « avec Lui et en Lui » nous allions vers le Père. » §77.
Le Cœur du Christ est celui qui, transpercé par le glaive à la Passion, fait jaillir l’Esprit et est source de vie : « Dans le Cœur transpercé du Christ se concentrent, inscrites dans la chair, toutes les expressions d’amour des Écritures » §101. L’encyclique mentionne les nombreuses références bibliques de cet amour divin pour les hommes puis elle retrace l’histoire de la dévotion au Cœur de Jésus, depuis les Pères de l’Église jusqu’à aujourd’hui en s’attardant sur les révélations à Marguerite-Marie : «Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’Il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour», mais aussi sur les écrits de Sainte Thérèse de l’enfant Jésus.
Au-delà de représentations souvent quelque peu désuètes, le pape nous invite à « aller vers le Cœur du Christ, le centre de son être qui est une fournaise ardente d’amour divin et humain. » §30. Il conclut sur la visée missionnaire : « En nous abreuvant de cet amour, nous devenons capables de tisser des liens fraternels, de reconnaître la dignité de tout être humain et de prendre soin ensemble de notre maison commune » §217. « Notre cœur uni à celui du Christ est capable de ce miracle social ».
Texte : Élisabeth Relange