Samedi biblique et théologique à Chauveroche le 22 avril 2023 


L’Église catholique expérimente actuellement, à l’échelle universelle, la synodalité comme un processus de transformation. Le Synode romain ouvert en octobre 2021, « Pour une Église synodale : communion, participation et mission » met au travail toutes celles et ceux qui le souhaitent, à l’échelle de leur Église particulière. La célébration de la XVIème Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques, en octobre 2023, constituera une étape fondamentale. Mais il est d’ores et déjà possible d’interroger et favoriser les pratiques synodales à tous les niveaux. Il s’agit d’apprendre à écouter, à dialoguer, à discerner… C’est cela qui évangélise ceux qui y participent et transforme la manière d’annoncer l’Évangile à tous.

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Première partie :

Deuxième partie :

Le processus synodal, un chemin d’évangélisation avec Isabelle Morel 


« Le dialogue dans l’Église n’a pas son but en lui-même. Les apprentissages qu’il permet, les processus qu’il engage sont un chemin pour la conversion tant personnelle que communautaire : écoute partagée de ce que l’Esprit dit à l’Église aujourd’hui, à travers l’écoute de la Parole de Dieu autant que l’écoute des frères et du magistère. Puis, prise de conscience des besoins de la société, de la responsabilité de chacun dans la mission de l’Église, du service à rendre. Si l’on considère que la synodalité est un chemin pour que chaque baptisé puisse devenir un sujet actif dans la vie de l’Église et non pas un objet de l’évangélisation, il y a un cercle vertueux entre synodalité et évangélisation. » (Dominique Barnerias, Luc Forestier, Isabelle Morel, Petit manuel de synodalité, Salvator, 2021, p.108-109.)

Que la synodalité soit une dimension constitutive de l’Église, comme l’affirme le pape François, conduit à développer à la fois l’esprit et les pratiques synodales, sans considérer que l’on soit déjà arrivé à une expérience suffisante de la synodalité. Des apprentissages continuent d’être nécessaires pour qu’un plus grand nombre de personnes puissent vivre cette dimension synodale de la vie chrétienne. Cette journée y contribuera. 


Isabelle Morel

est docteur en théologie de la catéchèse et de l’évangélisation, professeur au Theologicum de l’Institut catholique de Paris (ICP) et directrice de l’ISPC (Institut Supérieur de Pastorale Catéchétique). Elle est originaire du diocèse de Besançon où elle est membre du conseil épiscopal et assure la mission de responsable du Service de formation. Son champ de recherche porte sur la crise de la transmission et la synodalité comme voie d’évangélisation pour le monde de ce temps.