Un appel lancé aux communautés paroissiales

Notre évêque, en début d’année pastorale, a partagé son souhait que tous les chrétiens se mettent au service de nos frères afin que nos communautés grandissent et soient signe visible d’amour de Dieu. Un livret est né pour accompagner les communauté paroissiale sur ce chemin.

« Qu’as-tu fait de ton frère ? »
La bible commence par les paroles de Dieu créateur : « Qu’il y ait des luminaires … Faisons l’homme … Croissez ». Juste après, Dieu exprime sa préoccupation première : « Qu’as-tu fait de ton frère ? ». Ce qui intéresse Dieu prioritairement, c’est l’attention au frère. « Qu’as-tu fait pour ton voisin veuf ? pour la dame qui était fidèle à la messe et dont tu as repéré l’absence depuis 1 mois ? pour ton collègue malade hospitalisé à domicile ? pour la veuve à qui tu as présenté tes condoléances très sincères mais sans donner de suite ? pour le jeune qui cherche un stage ? pour cet « aidant » fatigué qui a certainement besoin d’être aidé ? pour la personne dont tu devines la solitude ? pour le jeune homme qui vient d’être baptisé mais souffre de n’être en lien avec personne ? Quand les Dupont ont emménagé, t’es-tu montré fraternel ? Nous serons jugés sur l’amour. « Tu aimeras le Seigneur… tu aimeras ton prochain. De ces deux commandements dépend toute la loi » (Mt 22,39).

Nos difficultés
La société actuelle isole souvent ; « je ne connais pas les gens du quartier, en particulier les nouveaux arrivés ! Et puisque je n’aime pas qu’on se mêle de mes affaires, il est évident que je serais indiscret de frapper à la porte d’un autre ». Et puis, l’existence des services publics si appréciée risque de déresponsabiliser : « il y a des organismes : c’est à eux de s’occuper des gens en difficulté ! »

Le sacrement du frère
La parabole du bon samaritain ne se contente pas d’enseigner le devoir d’assistance à personne en danger. Elle brosse le portrait de Jésus qui met en pratique le commandement de l’amour : il a vu les hommes blessés, s’est approché d’eux, leur a donné les soins, quoi qu’il lui en coûte. Il les a traités comme des frères. Sur la croix, et quand il montre ses plaies à Thomas, le Christ peut dire ce qu’il a fait pour ses frères. Seule la paroisse (et le baptisé) qui a des plaies (qui s’est vraiment dérangé) répond à la question « qu’as-tu fait de ton frère ? ». Selon la parabole, le samaritain a confié le blessé à l’aubergiste. Ainsi, le Seigneur confie à nos paroisses les personnes en difficulté. Donc toute paroisse et tout paroissien ont pour mission de se faire proches des personnes. C’est si vrai que saint Matthieu écrit que « ce qu’on fait au plus petit, c’est au Christ qu’on le fait » (Mt 25, ) . Puisque c’est le Christ qu’on sert quand on se dérange pour un frère, les chrétiens du Moyen Orient aiment dire que le frère est un sacrement du Christ… apte, autant que le baptême et l’eucharistie, à nous faire rencontrer le Christ ! Les évêques de l’actuelle Turquie enseignaient qu’il était incohérent de magnifier le Christ à l’église par des vases et des ornements précieux et en même temps de le mépriser dans les frères nécessiteux.

Une mission de tous
Il y a dans notre diocèse une pastorale de la solidarité ; il y a dans toutes les paroisses quelques personnes qui visitent les malades qu’ils connaissent. Mais avouons que cela ne suffit pas à réaliser la mission. Si on ne visite que les amis que nous connaissons, nous laissons dans la solitude ceux que l’on ne connaît pas. L’attention aux personnes malades, seules, veuves, etc… doit absolument devenir le souci de tous. La paroisse est une famille où chacun doit repérer les personnes dans le besoin, se déranger pour les servir, les faire connaître à ceux qui sont plus à même de les servir. Merci à celles et ceux qui le font déjà. Et joie à ceux qui se mettront à le faire !

Père Louis Groslambert

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