26ème dimanche du temps ordinaire

Actualités

Publié le 24 septembre 2021

Ce dimanche, les chrétiens ré-apprennent qu’ils n’ont pas le monopole de l’amour du Seigneur d’ailleurs ils feront une prière Universelle. En faisant le signe de la croix pensons que le Sauveur a donné sa vie pour tous, pour la multitude. Répondons à cet amour par notre détermination à faire inscrire chaque instant et chaque geste, chaque verre d’eau offert, dans l’éternité.

Écouter l”émission “Parole pour un dimanche” avec les commentaires du père Louis Groslambert et les lectures d’Andrée Jacquet pour ce dimanche 26 septembre :

Homélie du père Louis Groslambert pour le 26ème dimanche du temps ordinaire

Après la 1ère lecture :

Moïse avait organisé une réunion où les anciens du peuple devaient recevoir l’Esprit. Or des hommes qui n’étaient pas présents à la réunion ont vraiment reçu l’Esprit puisqu’ils prophétisaient. Ce récit est propre à nous aider à croire en l’action de Dieu. Car nous sommes tentés de dire que, dans le monde, Dieu ne donne son Esprit qu’à ceux qui sont baptisés, et que, dans l’Église, Dieu ne donne son Esprit qu’à ceux qui appartiennent à la hiérarchie. Mais, puisque des gens qui ne sont pas des ministres ordonnés ont une sainteté incontestable, et puisque des gens qui partagent pas notre foi ont une attitude parfaitement conforme à Jésus, nous sommes conduits à faire cette profession de foi : « Seigneur, ton esprit est comme le vent ; il souffle où il veut et il ne connaît pas de frontière. » Frères et sœurs baptisés et confirmés, apprenons tous à contempler le Saint Esprit à l’œuvre en toute personne, apprenons à louer Dieu qui parle à tout homme, invitant celui-ci à faire la paix avec son voisin », celui-là à aider celui qui a de la peine ». Dieu a mis sa loi d’amour en toute personne ; et toute personne se réjouit d’obéir à la loi d’amour.


Après l’Évangile

Je confesse devant vous qu’à la lecture de cet évangile, j’entends un appel à me convertir. L’évangile – comme la 1ère lecture – dit que le Saint Esprit est libre d’agir comme il veut, et de prendre pour collaborateurs qui il veut, éventuellement des non chrétiens. Je ne le conteste pas, car je contemple souvent la présence du Christ ressuscité chez des personnes qu’on ne voit jamais dans les églises. En effet, en lisant le journal tous les matins, je constate que ceux-ci se préoccupent bénévolement de jeunes, que ceux-là entourent affectueusement les personnes âgées, et que ceux-là travaillent à réconcilier, que ceux là promeuvent la justice…


Mais, ayant à exercer le ministère de l’unité dans l’Église, je vois des gestes d’exclusion : est-ce qu’agit vraiment pour le Christ le groupe qui dit « notre groupe est plus chrétien, plus fervent, fait un meilleur catéchisme, a une liturgie plus authentique… »? Est-ce que quelqu’un qui met à mal l’unité de l’Église travaille pour le Christ ? Jusqu’à quel point peut-on prôner une conception du rôle de l’Église et un autre regard sur le monde autre que celui … sans mettre à mal l’unité du corps du Christ ? Bref, je trouve que le ministère de l’unité dans l’Église revêt une réelle difficulté : comment ne pas tout bénir sans discernement ? Comment ne pas être intolérant ni sectaire ? Comment veiller sur la foi authentique et respecter la liberté de l’Esprit saint ?


Comment situer la frontière entre ceux qui n’étant pas de chez nous sont pour nous, et ceux qui étant de chez nous sont contre nous ? Je viens de parler de frontière, et ce mot fait venir en tête le propos du pape selon qui il ne faut pas se comporter comme des douaniers qui décident qui possède le visa pour entrer !


Jésus a une largeur de vue admirable. Son Esprit peut passer par des canaux qui nous étonnent. On chante cette pensée à la Pentecôte : « l’Esprit du Seigneur remplit l’univers ». La fin du paragraphe de l’évangile attire l’attention sur le fait que notre comportement peut scandaliser des frères : hélas, des scandales affectent notre Église. Jésus montre une extrême sévérité envers ceux qui ne mettent pas en accord leur profession de foi et leur vie ; mais qui a parfaitement réussi à le faire ? Qui n’a jamais donné un mauvais témoignage ? Nous n’avons qu’une chose à faire : nous en remettre à la seule bonté du Christ… Il est mort pour nous ! donnons lui notre confiance. 

Rejoignez-nous

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque semaine toute l'actualité catholique en Nord Franche-Comté

Je recherche