Cinquième dimanche du temps ordinaire

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Publié le 3 février 2022

Avance au large !

Alors si Dieu nous appelle, c’est pour nous donner une mission : Dieu dit à Isaïe « qui enverrai-je ? » et Jésus dit aux pêcheurs « je vous ferai pêcheurs d’hommes ». Ce qui est central dans l’évangile d’aujourd’hui, c’est que la mission consiste à repartir sur les chantiers où nous avons échoué.

Rendons grâce à Dieu : c’est lui le maître de la pêche, le maître de l’activité missionnaire. Les 12 apôtres sont partis de Jérusalem et qu’un siècle plus tard, l’évangile s’était répandu dans le bassin méditerranéen et jusqu’à Lyon où il y avait un évêché en 150… et peu après à Mandeure !

Prédication du père Louis Groslambert pour le cinquième dimanche du temps ordinaire

Frères et sœurs, nous aussi, faisons ce que dit le Seigneur ; de même que Pierre et les autres n’ont pas été déçus de lancer leurs filets parce que Jésus le demandait, de même nous ne serons pas déçus de pratiquer le pardon, l’offrande de nous-mêmes, l’attention fraternelle.


Voyez sur quoi se base la foi de Pierre. Lui, le professionnel de la pêche, lui qui sait quand et où il faut pêcher, il avait travaillé toute la nuit et n’avait rien pris. Comme Jésus lui avait suggéré de repartir pêcher, il l’a fait. Il n’a pas rétorqué « je connais mon métier… je sais bien que ça ne marche pas » il a obéi et il a ramené beaucoup de poissons. Et voilà le raisonnement de Pierre : si Jésus qui n’est pas du métier est plus fort que moi dans ce domaine où je suis imbattable, alors il ne peut être qu’habité de la force de Dieu. »

On le voit, il y a dans notre acte de foi, la reconnaissance de la supériorité de Dieu, la reconnaissance qu’il est infiniment plus sage que nous, infiniment plus fidèle que nous, infiniment plus généreux que nous. Comme Isaïe, comme Pierre, nous ne pouvons que reconnaître notre petitesse et lui dire « viens à mon aide ».

Alors si Dieu nous appelle, c’est pour nous donner une mission : Dieu dit à Isaïe « qui enverrai-je ? » et Jésus dit aux pêcheurs « je vous ferai pêcheurs d’hommes ». Ce qui est central dans l’évangile d’aujourd’hui, c’est que la mission consiste à repartir sur les chantiers où nous avons échoué. Pierre était revenu bredouille de sa pêche ; Jésus lui dit « retourne pêcher ». Je note cela parce que, de nombreuses fois, nous disons « on a déjà essayé ceci, ça n’a pas été fructueux, donc on ne va pas réessayer »… Nous jugeons le bien fondé de nos travaux sur le critère de l’efficacité. Or Jésus renvoie Pierre et les compagnons pour qu’ils se remettent à l’œuvre là où ils avaient échoué. Autrement dit, la persévérance fait partie de la foi en Jésus. Des millions de fois, Dieu a essayé de me convertir ; il n’a pas eu beaucoup de succès… mais il continue encore d’essayer de me convertir.

Pour finir, je voudrais développer un peu la parole « pêcheurs d’hommes ». Il est clair que la pêche aux poissons n’est qu’une image de la pêche que constitue l’activité missionnaire. Souvent, la pêche est si infructueuse que le missionnaire déçu pourrait dire « je vais faire autre chose ». Charles de Foucault, tout saint qu’il était, n’a pas fait une conversion tout au long de sa vie d’ermite au Sahara ; mais cela ne l’a pas découragé. Et nous avons fait des heures de catéchisme au terme desquelles nous ne voyons pas beaucoup de jeunes prendre le chemin de l’église… mais nous continuons le catéchisme… Notre profession de foi, c’est celle de Pierre : Pierre dit en substance « Seigneur, puisque tu me demandes de jeter les filets, je les jette ; mais la réussite dépend de toi et pas de moi ». Le Seigneur qui a rempli surabondamment les filets de Pierre peut prendre dans les filets de la charité beaucoup de gens ; il peut saisir beaucoup de gens par la beauté de la générosité ; il peut bouleverser beaucoup de gens par la justesse du pardon ; il peut combler beaucoup de cœurs par la sagesse qui fait dire « mon corps livré pour les autres ». Ce qui est incontestable, c’est que 12 apôtres sont partis de Jérusalem et qu’un siècle plus tard, l’évangile s’était répandu dans le bassin méditerranéen et jusqu’à Lyon où il y avait un évêché en 150… et peu après à Mandeure.


Rendons grâce à Dieu : c’est lui le maître de la pêche, le maître de l’activité missionnaire. Et laissons-nous prendre dans ses filets : il est doux d’être pris dans le filet de la tendre fidélité, dans les filets du pardon, dans les filets de la réconciliation. 

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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