31ème dimanche du temps ordinaire

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Publié le 27 octobre 2021

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. Tu aimeras ton prochain »

“Le premier commandement tel que Jésus l’énonce, commence par « écoute ». Jésus a le droit de dire « écoute », car il est constamment à l’écoute du Père, épousant absolument la décision du Père de chercher la brebis perdue, de donner le vin de la réconciliation et de la joie à ceux qui n’en ont plus, de guérir les malades, de réintégrer les lépreux, les exclus. Il revient à chacun d’écouter les autres car Dieu parle par eux. “

Homélie du père Louis Groslambert pour le 31ème dimanche du temps ordinaire

Ai-je un esprit rebelle ? Jugez-en ! J’aime bien vérifier si la personne qui donne un ordre ou un conseil fait elle-même ce qu’elle attend des autres. Alors quand j’entends Dieu dire « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur », je suis porté à vérifier si Dieu aime… et submergé par ses actes d’amour, je suis convaincu qu’il a le droit de dire le commandement « tu aimeras de tout ton cœur ». Comment ne pas aimer celui qui donne la création, l’intelligence, celui qui nous a faits capables d’aimer ? Comment ne pas aimer celui qui donne Jésus… jusqu’à la croix… jusqu’à laisser étouffer son fils dans l’étau des oppositions féroces, dans la gueule de la mort… ? comment ne pas aimer celui dont les paroles sont pleines de sagesse (nous avons vérifié mille fois la supériorité de la loi d’amour sur la loi de la rancune et la loi de la domination) ? Comment ne pas aimer celui qui ne supporte pas que nous soyons des ratés ? Comment ne pas aimer celui qui nous dit : « tu as du prix à mes yeux, j’ai gravé ton nom dans la paume de ma main » ? Comment ne pas aimer celui qui continue de nous aimer même quand nous faisons du mal ? À un enfant qui reçoit un cadeau, on apprend à dire « merci » ; on lui apprend donc à ne pas s’intéresser seulement au cadeau mais à la personne qui l’a donné. Eh bien l’Église tient ce rôle éducatif : elle nous dit de ne pas profiter de la création, de notre intelligence, de nos aptitudes sans aimer celui qui nous les a données ; l’Église nous dit de ne pas trouver naturel et normal d’avoir sa femme, son mari ses enfants, mais de voir en eux des cadeaux que Dieu nous a faits. L’Église nous apprend à ne pas trouver normal la présence des saints de notre quartier : leur présence est un cadeau de Dieu.


Dieu aime sans limite ; il a le droit de nous commander d’aimer. Frères et sœurs, une manière simple de dire à Dieu que nous l’aimons, c’est de respecter les cadeaux qu’il nous a faits : les personnes qui nous entourent et l’Église qui nous porte. Et puis, nous disons à Dieu que nous l’aimons en mettant au service des autres les aptitudes qu’il nous a données ; de même qu’un enfant vous fait un grand plaisir s’il fait grand cas de votre cadeau, de même nous exprimons notre amour pour Dieu si nous mettons au service des autres notre patience, notre générosité, notre savoir faire, bref les aptitudes qu’il nous a données pour qu’on construise son royaume, et qu’on aide les autres à vivre. Nous disons à Dieu que nous l’aimons quand nous faisons sa louange (c’est pourquoi on fait l’eucharistie) ; nous disons à Dieu que nous l’aimons quand nous lui disons qu’il a raison de demander d’être pardonnant, artisan de paix, miséricordieux ; quand nous lui disons que ce qui nous tient à cœur, c’est que son règne vienne, que sa volonté soit faite.

On voit que dès qu’on parle de l’amour de Dieu, on parle immédiatement de l’amour des frères. D’où le commandement « Tu aimeras ton prochain ». Saint Jean l’avait dit : « celui qui n’aime pas son frère qu’il voit est incapable d’aimer Dieu qu’il ne voit pas ». Cet amour du prochain est vécu dans les familles (là, il s’appelle tendresse) au travail (là, il s’appelle solidarité et la justice) dans les relations journalières (là, il s’appelle dévouement). Il est réjouissant de voir que l’Esprit de Jésus ressuscité a semé l’amour sous toutes ces formes. Toute l’Eglise se réjouit de constater que des tas de gens font cela… elle conclut : ces gens ne sont pas loin du royaume de Dieu.


Dernière idée : le premier commandement tel que Jésus l’énonce, commence par « écoute ». Jésus a le droit de dire « écoute », car il est constamment à l’écoute du Père, épousant absolument la décision du Père de chercher la brebis perdue, de donner le vin de la réconciliation et de la joie à ceux qui n’en ont plus, de guérir les malades, de réintégrer les lépreux, les exclus. Il revient à chacun d’écouter les autres car Dieu parle par eux ».


Que le Saint Esprit nous dispose à écouter le Père comme Jésus écoute le Père.

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