33ème dimanche du temps ordinaire

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Publié le 12 novembre 2021

« Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive. » (Mc 13, 30). « La parabole du figuier que nous entendons ne parle pas d’un avenir de mort, mais d’un printemps. Si l’évangile avait voulu nous entraîner dans la peur, il aurait dit : « quand vous voyez le figuier se dessécher, vous savez que l’hiver est proche ; commencez donc à grelotter » Il dit au contraire : « quand vous voyez que le figuier pousse ses feuilles vous savez que l’été est proche ».


Il y a sans cesse des feuilles nouvelles sur l’arbre de l’humanité.

Homélie du père Louis Groslambert pour le 33ème dimanche du temps ordinaire

Il y a au centre de notre foi une affirmation en trois points : Nous proclamons ta mort, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue ». Toute l’année, mais surtout lors de la semaine sainte, nous portons attention à la mort et à la résurrection du Christ, mais c’est surtout en ces derniers dimanches avant l’avent que nous portons attention à l’attente de la venue du Seigneur. Alors je vous entends dire : si la venue de Jésus suppose les détresses dont parle la 1ère lecture et l’évangile, le soleil qui s’obscurcit, les étoiles qui tombent du ciel…, peut-on la désirer ? Disons donc ce qu’apportera le Christ, et nous méditerons ensuite pourquoi le prophète et saint Marc disent que le Christ vient dans un contexte de détresse.


Mais avant tout, nous pouvons faire ce raisonnement : Le Christ est venu une première fois pour nous montrer son amour infini, nous réconforter, nous recréer au risque d’être torturé ; quand il viendra pour la deuxième fois, ce ne peut pas être pour nous plonger dans la détresse, nous supprimer. Ça ne peut être que pour partager sa vie avec tous les sauvés.


Rappelons ce que le Christ promet lors de sa venue. Il promet qu’il aura piétiné tous ses ennemis ; si la venue du Christ c’est la mort de toute mort, nous pouvons dire « viens sans tarder ! ». Il promet que du fait de sa présence, il n’y aura plus ni pleur ni cri ni peine ; si sa venue fait cesser toutes les larmes, nous pouvons dire « viens Seigneur Jésus ». Il promet de faire un grand festin pour tous les peuples : si sa venue marque la réconciliation de tous les peuples, nous pouvons dire « nous attendons ta venue dans la gloire ! Fais paraître ton jour ! »


Ayant dit que la venue du Christ est infiniment désirable, il faut dire pourquoi le prophète l’évangéliste Marc dit que « le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa clarté, les étoiles tomberont du ciel ». D’une part, nous nous rappelons que les païens adoraient le soleil, la lune, les étoiles ; eh bien ! l’évangile dit que c’en sera fini de l’adoration des faux dieux ; seul le Christ plein d’amour brillera. Aujourd’hui il y a des réalités immuables, des ennemis toujours invaincus : la guerre est incessante depuis que Caïn a tué Abel ; la jalousie pollue les relations de manière ininterrompue depuis que Caïn fut jaloux d’Abel ; la séduction de l’argent impose son empire et même lorsque les spécialistes ont la hantise des crises financières ; la pollution de la maison commune, la surenchère des armements…et les structures de péché et la culture de la mort semblent installées aussi durablement que le soleil et la lune ; si bien installées que l’on dit « nous n’y pouvons rien, c’est comme ça ». Eh bien, l’évangile dit au contraire : non ! Le Christ ressuscité va faire tomber tout cela.


Donc quand les textes parlent de détresse, ils ne disent pas que ce sont les hommes qui sont en mauvaise posture, mais que ce sont les faux dieux. La résurrection du Christ va finir par déraciner toutes les forces du mal qui semblent indéracinables.


La parabole du figuier ne parle pas d’un avenir de mort, mais d’un printemps. Si l’évangile avait voulu nous entraîner dans la peur, il aurait dit : « quand vous voyez le figuier se dessécher, vous savez que l’hiver est proche ; commencez donc à grelotter » Il dit au contraire : « quand vous voyez que le figuier pousse ses feuilles vous savez que l’été est proche »..


Il y a sans cesse des feuilles nouvelles sur l’arbre de l’humanité. Saint Marc nous dit : quand vous verrez que les forces du mal sont ébranlées et vacillent, dites-vous que c’est le printemps… c’est la venue du Christ.

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