Le service des Archives diocésaines a accueilli, du 4 au 8 mars 2024, une étudiante de l’Université de Besançon dans le cadre d’un stage découverte.
Qui es-tu ?
Clara, étudiante en dernière année de licence d’histoire à l’Université de Besançon. J’ai eu l’opportunité, dans le cadre de mon cursus, d’effectuer un stage d’une semaine au sein du service des archives historiques du diocèse de Belfort-Montbéliard. Souhaitant me diriger vers un master en lien avec la muséologie, ce stage m’a permis de m’initier aux diverses problématiques liées au domaine du patrimoine, telles que la gestion, la conservation et la valorisation, à travers le prisme du métier d’archiviste.
Qu’est-ce que tu a pu voir durant ton stage ?
Cette semaine a été très riche en découvertes. J’ai d’abord été surprise par l’étendue des rôles endossés par l’archiviste. Au-delà de l’aspect gestionnaire évident que soulève cette profession, j’ai découvert la place majeure qu’occupent les liens sociaux et la communication dans ce milieu, notamment lors de la collecte de documents ou à l’occasion de la communication des archives (dans le cadre de recherches généalogiques, par exemple) et de leur mise en valeur. Jusqu’alors, je n’avais pas réalisé l’importance de cette dimension sociale dans le cadre du métier d’archiviste.
La diversité des documents et des supports constituant les fonds d’archives diocésaines m’a également beaucoup étonné. On y retrouve aussi bien des documents écrits, que des photographies, ou encore, à ma grande surprise, un grand nombre d’archives audiovisuelles (telles que des bandes magnétiques ou des films argentiques). Ces archives, dans leur diversité, sont donc d’une extrême richesse et, comme sources de première main, participent à la restitution de l’histoire religieuse locale. D’ailleurs, j’ai eu l’opportunité d’analyser un fonds d’archives concernant la paroisse de Villars-les-Blamont, et par l’étude des documents très divers que j’avais à ma disposition, j’ai pu découvrir et retracer l’histoire du catholicisme dans cette localité, ce qui fut très intéressant.
Aussi, alors que j’imaginais le domaine des archives comme un milieu plutôt « reclus », j’ai été très surprise de l’accessibilité du service d’archives. Que ce soit dans le cadre de dons ou de la recherche, les dialogues sont multiples et nombreux sont les acteurs de la mémoire du diocèse. J’ai justement eu la chance d’assister à un don dès mon premier jour de stage. L’engagement de ces donateurs vis-à-vis de notre histoire locale m’a beaucoup touché. Ils contribuent à renforcer nos connaissances historiques du diocèse et de son patrimoine religieux.
D’autres moments t’ayant marquée ?
Au-delà de toutes ces découvertes, qui m’ont permis de mieux saisir les enjeux gravitant autour du monde des archives, ce stage a finalement été pour moi une porte d’entrée vers le domaine du patrimoine. J’ai notamment été initiée aux problématiques de gestion et de valorisation du patrimoine religieux dans le cadre de l’enquête des « Etats généraux du Patrimoine religieux », une initiative de la Conférence des Evêques de France visant à dresser un bilan de l’état de ce patrimoine (dans toutes ses dimensions) en France. Dans ce contexte, j’ai eu la chance d’assister à une réunion, en présence de la Commission diocésaine d’Art sacré, visant à répondre aux différents questionnements soulevés par l’enquête à l’échelle du diocèse de Belfort-Montbéliard. A travers cette enquête nationale, j’ai donc pu découvrir un moyen, un dispositif permettant de veiller au mieux à la protection de notre patrimoine religieux ainsi qu’à sa valorisation.
Un dernier mot pour la fin ?
Finalement, mon stage aux archives historiques a été très enrichissant à bien des égards. J’ai découvert les multiples facettes du métier d’archiviste diocésain. J’ai été initié, de façon concrète et pratique, aux différents enjeux que soulève notre patrimoine historique. Cette expérience m’a donc beaucoup apporté et me conforte dans mon projet professionnel.
Clara, stagiaire