Deuxième dimanche de Carême

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Publié le 23 février 2024

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé » (Mc 9, 2-10)

Aimez-vous la montagne ? Dans les lectures de ce dimanche, Dieu nous parle par trois épisodes qui se passent sur des montagnes : d’une part Abraham gravit une montagne pour offrir son fils, d’autre part Jésus gravit une haute montagne où il est transfiguré ; et la messe rappelle que Jésus qui meurt pour les hommes est parvenu au sommet de la seule vraie montagne, celle de l’amour. Et nous, pendant le Carême, vers quels sommets allons-nous monter ?

Prédication du père Louis Groslambert pour le deuxième dimanche de Carême

Aimez-vous la montagne ? Je pose cette question parce qu’aujourd’hui, Dieu nous parle par trois épisodes qui se passent sur des montagnes : d’une part Abraham gravit une montagne pour offrir son fils, d’autre part Jésus gravit une haute montagne où il est transfiguré ; et la messe rappelle que Jésus qui meurt pour les hommes est parvenu au sommet de la seule vraie montagne, celle de l’amour. S’il est question de montagne, ce n’est pas pour mentionner une altitude, mais pour dire que les évènements qui s’y passent sont des sommets de foi et d’amour. Abraham qui remet à Dieu ce qu’il a de plus cher, son fils, a gravi un sommet de foi et d’amour ; au calvaire où Dieu ne recule devant aucune souffrance pour nous, expose le sommet de la révélation ; enfin, à la transfiguration, celui consent à donner sa vie pour la multitude révèle qu’il est au sommet de l’amour.

C’est le carême. Nous nous plaçons devant ces sommets ; ils existent avant nous… et ils nous appellent à monter. Éprouvons que le carême nous appelle à monter vers plus de prière, plus de fidélité, plus de bienveillance, plus de réconciliation… Parce que ces appels à monter conduisent à la joie, à notre transfiguration, nous verrons que le carême est un temps de joie, un temps de renaissance, un temps qui prépare à la renaissance de Pâques.
Comment allons-nous monter ? C’est à chacun de décider s’il empruntera surtout le sentier de la prière, ou s’il fera un détour par une réconciliation, ou s’il prendra le raccourci du don de soi… Puisque le Pape François a publié une lettre intitulée « tous frères, fratelli tutti ». Je propose que nous montions la montagne du carême en suivant un sentier commun, celui de la fraternité. 

Car ceux qui essaient de vivre en frères visent le véritable sommet. La société met les gens en compétition (il faut être meilleur que le voisin), elle crée des murs. Un effort de carême consisterait à réagir à cette construction de murs. Voici ce que le pape écrit : « Des barrières sont créées par l’auto-préservation de sorte que seul existe « mon » monde, au point que beaucoup de personnes cessent d’être considérées comme des êtres humains ayant une dignité inaliénable et deviennent seulement « eux ». Réapparait la tentation de créer une culture de murs, d’élever des murs, des murs dans le cœur, des murs érigés sur la terre pour éviter cette rencontre avec d’autres cultures, avec d’autres personnes. Et qui conque élève un mur, quiconque construit un mur, finira par être un esclave dans les murs qu’il a construits, privé d’horizons. Il lui manque l’altérité ».

Le jour de la fête des mères, un enfant est allé vers sa maman avec son dessin et il a dit : « maman, j’ai mis dans ce dessin tout mon amour ». Si nous pouvions dire au Seigneur « je fais telle démarche fraternelle avec tout mon amour »… si nos proches, nos voisins, nos collègues s’apercevaient que nous agissons pour eux avec tout notre amour, nous serions vraiment beaux, transfigurés. Finalement, le meilleur esthéticien, l’esthéticien des baptisés, c’est Jésus Christ ; il rend les gens beaux, il les transfigure, parce qu’il dépose en eux son amour.
            Alors, disons au Christ :
            « Christ, mets en moi la volonté d’aimer : enveloppe-moi de ta beauté » (bis par tous)
            « Christ, fais de moi un assoiffé de justice ; transfigure-moi » (bis par tous)
            « Christ, fais de moi un artisan de paix ; que mes proches soient dans la lumière » (bis)
            « Donne-moi de tout faire par amour ; donne-moi de te ressembler » (bis par tous)

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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