Quatrième dimanche de Pâques

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Publié le 17 avril 2024

Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus dit « je suis… le bon pasteur ». Ce qui différencie Jésus des autres meneurs d’hommes, c’est son amour, sa décision de dire « mon corps livré », c’est sa croix. Le test qui authentifie le véritable amour c’est l’aptitude à donner sa vie pour les autres. Jésus précise : je suis le pasteur aussi des « autres brebis qui ne sont pas de cet enclos ». Le Seigneur sait parler à tous, même à ceux qui ne sont pas encore dans nos églises.

Prédication du père Louis Groslambert pour le quatrième dimanche de Pâques

Frères et sœurs, chacun de vous peut demander à Jésus « qui es-tu » ? Avant vous, Moïse a demandé à Dieu « quel est ton nom ? » et Dieu a répondu : « mon nom est ‘Je suis’ » Voilà que Jésus dit pareillement « je suis »… le pain de vie, « je suis » la lumière du monde, « je suis » la vigne, « je suis » la résurrection et la vie, « je suis » le chemin, la vérité et la vie », « je suis » le bon pasteur. Bref, puisqu’il parle comme Dieu, Jésus se désigne comme celui que l’homme doit suivre pour « être », celui par qui les hommes ont la vie en abondance. Saint Pierre le disait dans la 1ère lecture : « il est la pierre méprisée mais devenue la pierre d’angle ».

Il y a, et c’est très heureux, des personnes qui se disent prêtes à conduire des entreprises, des municipalités, des états… Elles font des promesses : « votez pour moi, adoptez mes méthodes, il n’y a qu’à… vos problèmes seront résolus ». C’est heureux que des gens cherchent des solutions, mais souvent, quand vient le danger du loup, ces personnes ne protègent pas leur peuple et se révèlent être des sauveurs de pacotille. A l’inverse, Jésus ne se dérobe pas et ne fuit pas le danger ; il dit « je vous aime même si je dois mourir pour vous ». Ce qui différencie Jésus des autres meneurs d’hommes, c’est son amour, sa décision de dire « mon corps livré », c’est sa croix.

Le test qui authentifie le véritable amour c’est l’aptitude à donner sa vie pour les autres. Vous les parents, vous prenez tous les risques pour épargner un danger à vos enfants ; les pompiers entrent dans un incendie pour en extraire une personne en danger ou se jettent à l’eau pour sauver un inconnu. De même, Saint Jean dit que le bon berger préfère affronter les loups parce qu’il ne supporte pas de voir les brebis devenir la proie des loups. Les coups qui font souffrir les hommes, Jésus veut qu’il s’abattent sur lui sous forme de crachats, de coups de fouet, de clous et d’injures. Et il commente sa passion en disant « le Père m’aime parce que je donne ma vie ». Vraiment, Jésus nous a baptisés, plongés dans le plus grand amour.

Vous, les parents, vous faites un bain d’amour pour vos enfants ; c’est pourquoi Dieu vous aime. Vous les éducateurs, vous les responsables, vous les bénévoles ou salariés, vous ne vous dérobez pas quand il y a un problème, vous travaillez pour les autres, … vous leur faites un bain d’amour ; c’est pourquoi Dieu vous aime. Saint Paul dit que chacun a une dette envers les autres, celle de leur faire un bain d’amour.

Jésus dit « je suis… le bon pasteur ». Et il précise : je suis le pasteur aussi des « autres brebis qui ne sont pas de cet enclos ». Le bon pasteur, Jésus, a un cœur universel ; il n’est pas arrêté par les barrières qui séparent les enclos. Il sait que des brebis qui appartiennent au monde matérialiste, au monde scientifique, au monde musulman, au monde bouddhiste,… peuvent entendre sa voix. « J’ai d’autres brebis dans d’autres enclos ; elles écouteront ma voix ». Comprenons que le Seigneur sait parler à tous, même à ceux qui ne sont pas encore dans nos églises ; comprenons qu’il est capable de faire éprouver à des non chrétiens que le matérialisme n’invite à courir qu’après du vide, que la science si importante ne répond pas à toutes les questions que l’on se pose ; comprenons que le rassemblement des hommes se fera autour de Jésus et de sa Parole.

« Je suis » dit Dieu. « Je suis » dit Jésus… Frères et sœurs, nous qui ne faisons que passer, nous donnons notre confiance à celui qui ne passe pas, à celui qui est toujours, au seul qui peut dire « je suis ».

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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