Septième dimanche du temps ordinaire

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Publié le 18 février 2022

« Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. »

Que Jésus soit reconnu sage avec son amour des ennemis, ou qu’il ne le soit pas, en tous cas, il faut reconnaître qu’il fait lui-même ce qu’il demande aux autres de faire : Sur la croix, il prie pour ses bourreaux. Ainsi Jésus exprime la non-violence de Dieu envers les pécheurs. Si Jésus dit « aimez vos ennemis » c’est parce que Dieu fait cela pour ses ennemis que nous sommes, nous, les pécheurs ; Dieu est vainqueur du mal par le bien.

Prédication du père Louis Groslambert pour le septième dimanche du temps ordinaire

Avant la 1ère lecture :  Si l’on prenait le temps de raconter les exploits du jeune David, on comprendrait que sa réputation faisait pâlir de jalousie le roi en place Saül, au point que Saül voulait tuer David. David a donc un ennemi redoutable. Écoutons comment David agit à l’égard de son ennemi.

Avant la 2ème lecture : On va proclamer un paragraphe de Saint Paul. Pour entendre et comprendre, sachez que Paul donne à Jésus Christ le nom de « dernier Adam » et il lui compare le 1er Adam. Alors que le 1er Adam est purement humain et vient de la terre, le 2ème Adam, le Christ est spirituel et vient du ciel. Et nous qui sommes aussi de la terre, nous serons à l’image de celui qui vient du ciel.

Après l’Évangile : Il est fréquent que les informations parlent d’enfants enlevés : peut-on pardonner aux ravisseurs et plus encore, les aimer ? D’enfants violés : peut-on pardonner aux violeurs et plus encore, prier pour eux ? De terroristes : peut-on pardonner à des lâches qui agressent des gens qui ne les ont pas agressés ? Spontanément, nous disons qu’il y a des actes impardonnables et que, si on pardonnait, on encouragerait à recommencer.


A votre avis, est-ce que Jésus a les pieds sur terre quand il dit « aimez ceux qui vous critiquent, qui vous agacent par leur manière de parler, de voter, de prier, de s’habiller’, … ? Probablement beaucoup diraient que Jésus est inconscient quand il dit « aimez ceux qui vous persécutent, qui disent du mal de vous, qui vous calomnient… aimez vos ennemis.. Tendez la joue gauche.


Mais voyons-nous que le monde va bien quand on répond à une violence par une autre violence ? Trouvez-vous que la société actuelle est saine alors que la violence et les injures sont le mode d’expression normal ? On entend de la violence et on répond à la violence par la violence. Dans ce contexte d’agression généralisée, au lieu de dire que Jésus est un naïf qui parle en dépit du bon sens, ne serait-il pas sage de convenir que sa douceur et son pardon peuvent sortir la société de sa violence ?


Que Jésus soit reconnu sage avec son amour des ennemis, ou qu’il ne le soit pas, en tous cas, il faut reconnaître qu’il fait lui-même ce qu’il demande aux autres de faire : Sur la croix, il prie pour ses bourreaux. Ainsi Jésus exprime la non-violence de Dieu envers les pécheurs. Si Jésus dit « aimez vos ennemis » c’est parce que Dieu fait cela pour ses ennemis que nous sommes, nous, les pécheurs ; Dieu est vainqueur du mal par le bien.


Aimer ceux qui vous blessent. Un prêtre écrivain, Gérard Bessière raconte ceci : une vieille dame d’habitude bien mise arrive au presbytère, les cheveux en désordre ; elle explique brièvement que des jeunes l’ont bousculée dans le métro pour lui prendre son sac. Puis elle sort de son sac une enveloppe en disant : « vous donnerez cela à une œuvre qui s’occupe des délinquants ; il faut bien les aider ces jeunes ». Pas un mot de colère ou de haine… le réflexe de l’évangile. La dame est victorieuse du mal par le bien.


Aimez ceux qui vous usent. Je me souviens qu’attablé à la cafétéria, j’ai admiré la patience d’une dame qui donnait à manger à la petite cuillère à une fillette de 3 ou 4 ans constamment agitée sur son fauteuil d’handicapée ; j’ai pensé : la patience de cette dame est sans mesure ; c’est un amour démesuré que cette dame offre à son enfant. J’ai vu en elle la manifestation de Dieu qui offre un amour démesuré. Mais en fait un amour mesuré, qui se fixerait des limites, serait-ce encore un amour ?


L’Évangile dit de ne pas répondre à la violence par la violence. Au début du 20ème siècle Ghandi a prouvé que de cette manière, il est possible de désarmer les violents.
Ici, à la messe, contemplons le Christ qui verse son sang pour nous les humains qui, souvent, ne sommes pas aimables….

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