Trente-troisième dimanche du temps ordinaire

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Publié le 2 novembre 2022

L’Évangile de ce jour peut faire peur en nous annonçant des guerres, des famines, des épidémies et des persécutions. En écoutant les médias, il n’est pas difficile de nous rendre compte qu’effectivement, l’humanité vit bien de ces catastrophes. Au contraire des médias, Jésus nous dit : quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés. Dans l’Évangile d’aujourd’hui, nous découvrons les promesses que nous fait le Seigneur, dont la plus grande : dans les épreuves, il ne nous quitte pas !

Prédication du père Louis Groslambert pour le trente-troisième dimanche du temps ordinaire

Frères et sœurs,

L’Évangile veut dire « Bonne Nouvelle » ; et, malgré cela les textes parlent de monuments qui s’écroulent, de guerres, de désordres, de tremblements de terre, de famines, d’épidémie et de persécutions. Alors on se dit : « Où est la bonne nouvelle ? » Remarquez que le JT de 20 h – qui certes, ne s’appelle pas évangile – Bonne Nouvelle – énonce quotidiennement des tornades qui dévastent, des guerres militaires ou économiques qui ruinent les peuples, des usines chimiques incendiées qui polluent des régions entières, des pesticides qui font naître des enfants sans bras, sans oublier l’hydre du terrorisme international… Sans doute, des gens aimeraient qu’à l’église, on soit à l’abri des mauvaises nouvelles, qu’on ne parle pas des malheurs, et que la religion soit un opium euphorisant… Mais pour présenter le Christ qui sauve, il faut bien nommer ce dont il nous sauve. Certes, les malheurs affluent ; mais Jésus dit « je suis avec vous ne craignez pas », « pas un cheveu de notre tête ne sera perdu » et « par votre persévérance, vous obtiendrez la vie ». 

L’adversité à laquelle nous sommes couramment affrontés, c’est une forme de persécution sournoise. C’est que le chrétien est un corps étranger, exposé au rejet. Celui qui met le respect de l’homme au dessus de tout, est en total décalage avec ses collègues qui préfèrent l’argent ; celui qui tient aux réalités spirituelles est forcément en décalage par rapport à une société qui donne la priorité aux réalités matérielles. Oui, par notre attachement à Jésus, nous passons pour des gens suspects voire nocifs. Alors, pourrions-nous éviter ce décalage par rapport au monde ? non, car en adoptant l’esprit du monde, nous sortirions de l’Esprit du Christ. Alors pour rester dans l’Esprit du Christ, il faut recevoir la force de Jésus, et le réentendre dire : « je suis avec vous avec mon Saint Esprit ». Nous fêtons cette présence du Saint Esprit, quand nous célébrons le baptême et la confirmation.

Ajoutons que le Christ tient la main des hommes dans bien d’autres épreuves. Il tient la main des familles confrontées à un accident ; la main des parents qui découvrent que leur enfant s’engage dans la délinquance ; la main des époux exposés à la déchirure d’une séparation… Quand il était dans les douleurs de la passion, le Christ a souffert avec tous ceux qui souffrent. Et il est toujours présent. La preuve, c’est que, dans les perturbations du monde, il suscite des artisans de paix, des assoiffés de justice, des doux, des humbles ; ces gens là, qui sont décalage avec les violents, les égoïstes, les orgueilleux… sont les piliers du monde ; Même si le temple de pierre de Jérusalem est détruit, même si Notre Dame de Paris brûle, même si les manières de vivre la foi changent, les doux, les humbles et les artisans de paix sont le temple de Dieu qui ne craint aucune destruction.

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF :

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