Mars, 2024

Lettre Paroissiale

Mon voyage en Inde : ma nourriture spirituelle pour le Carême

C’est toujours agréable de faire un voyage. Mais quelle joie de retourner dans mon pays natal avec ma famille ! C’est elle qui nourrit ma foi, et je ne peux pas nier que je suis ici grâce à elle. 

Pendant mon séjour, j’ai beaucoup écouté les anciens, surtout ma maman, qui me demande comment je sers en France. Quand j’ai partagé avec elle sur mon ministère, sur le fait qu’il se passe bien, cela lui a apporté énormément de joie. Elle est contente, et elle me motive tous les jours par sa prière pour un bon exercice de mon ministère. Pour moi, elle est un exemple qui m’aide à faire de mon mieux auprès de vous. 

Comment se passe le carême en Inde ? L’Inde est un pays avec une grande diversité culturelle et religieuse. Pour cette raison, les pratiques de la religion catholique peuvent être différentes d’une ville à l’autre. Ce que je dis pour mon village n’est donc pas identique à ce qui se passe dans d’autres villages. Dans mon village qui s’appelle Pothuvai, la foi est très forte. La plupart des gens ne mangent pas de viande pendant cette période. Ils jeûnent le mercredi des cendres, tous les vendredis et en particulier le Vendredi Saint. Les boissons alcoolisées sont mal vues en Inde. Et ceux qui en consomment, s’abstiennent pendant le Carême. Tous les vendredis, il y a un Chemin de Croix animé par les différentes équipes de la paroisse et le Vendredi Saint ils le font sur la route principale du village. Pour la grande fête de Pâques, la messe est célébrée à minuit (dans la nuit du samedi à dimanche) comme nous le faisons pour Noël.

J’ai eu la chance de présider la messe dans ma langue maternelle. Tout le monde semblait satisfait de l’homme que je suis devenu, et j’ai compris le respect qu’ils ont pour moi. Chez nous en Inde, il est de coutume que les gens viennent recevoir la bénédiction après la messe. Ils sont donc venus vers moi après la célébration afin que je les bénisse. Comme je ne pouvais pas tous les bénir vu le nombre, quelques personnes sont venues toucher la chasuble que je revêtais et y ont déposé un baiser en signe de vénération. J’en suis encore profondément touché. Depuis, je comprends mieux l’appel que j’ai reçu de Dieu. Dieu est présent dans ma vie et il me rend capable d’assurer la mission qu’il m’a confiée.

Cette expérience me motive pour bien exercer mon ministère et être disponible pour chacun d’entre vous. 

Père Maxwel 

                                                                                                                                   

• CARNET : NOS JOIES ET NOS PEINES

• INFORMATIONS