Encore une histoire qui se termine bien avec Jésus comme acteur principal. Une foule affamée vient à manger à sa faim : « Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ». C’est bien un miracle, pas un mirage, ni un rêve, mais cela va au-delà de la réalité. Alors que nous avons les moyens de nourrir l’ensemble des humains, bien encore des personnes de par le monde ne mangent pas à leur faim.

C’est même une arme de guerre comme vient à le dénoncer la présidente du CCFD Terre Solidaire Virginie AMIEUX, après sa mission en Palestine avec une délégation de la conférence des évêques de France, dont notre évêque Denis a participé.

Manger à sa faim, quoi de plus banal me direz-vous !

D’ailleurs nous aimons bien partager un repas ensemble, c’est un temps de rencontre, de partage, de convivialité disons-nous ! Jésus Lui-même aime ces temps.

Bien des récits bibliques racontent et content des temps de repas.

Et Saint Paul dans sa première lettre aux chrétiens de Corinthe invoque ce dernier repas de Jésus. Ce qu’il a reçu à son tour et qui le transmet. Car bien sûr, l’apôtre Paul n’était pas là lors de cette nuit où Jésus va se livrer. Il redit ce qu’il a reçu.

Car là ce n’est pas seulement de nourriture et de boisson qu’il s’agit, mais du don même de Jésus pour nous. Dieu en son Fils Jésus, se donne à nous. Et c’est ce que nous vivons lors de chaque repas eucharistique, c’est à dire lors de chaque messe. Dieu se donne en nourriture. Vrais aliments par sa Parole et son Corps et son Sang. Nourritures dont notre corps et notre esprit a tant besoin et qui font tant défaut pour bien de nos contemporains.

Certains ne voyant que les aliments qui nourrissent le corps, mais en oublient ceux qui nourrissent l’intérieur de notre vie en sa conscience et en son âme.

Si certaines personnes sont en carence alimentaire, manquant de protéines, de vitamines et je ne sais quoi encore, n’étant pas diététicien, d’autres manquent de ces aliments de Vie donnés par Dieu. Sa Parole qui guide et conduit nos pas.

Son Corps et son Sang, qui nourrissent en profondeur notre vie tout entière.

Deux nourritures indispensables à notre vie humaine et chrétienne. Car nourritures de chaque jour comme nous le demandons à chaque fois que nous disons la prière de Jésus, le Notre Père : « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ».

Affamés, nous ne le sommes peut-être pas comme certains peuples de par le monde.

Même si la Banque Alimentaire et les Restos du Cœur et d’autres organismes sont encore des acteurs bien vivants dans notre pays.

Et pour nous les amis de Jésus, en venant à ce repas qui nous rassemble en Église, sommes-nous conscients que nous avons à « proclamer la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » ? Responsabilité à assumer à notre tour à la suite des premiers chrétiens à l’image de ceux de Corinthe à qui saint Paul s’adresse.

Que nous puissions être « rassasiés » de ces deux nourritures terrestre et céleste, pour vivre en frères et sœurs dans notre humanité et dans l’Église de Dieu en Jésus-Christ Notre Seigneur.