Quatrième dimanche de Pâques
Serait-ce un bon présage ? Une élection d’un pontife le jour où nous célébrons en Europe la fin de la seconde guerre mondiale.
Et de plus, l’élu est de nationalité étasunienne.
Et le premier dimanche de son pontificat, c’est le dimanche dit du « Bon Pasteur ».
Tout est dit semble-t-il, par cet événement tant attendu de par le monde entier.
Après les obsèques internationales de son prédécesseur, Léon XIV de son nom, vient nous inviter à la Paix. Bien sûr entre nous, mais venant de Dieu par son Fils Jésus dans l’Esprit-Saint. Il nous invite à nous tourner vers Celui qui veut faire de nous des frères et des sœurs, sous ce terme plutôt docile de « brebis ». Suivant ainsi son bon berger, son bon pasteur, pour avec lui, entrer dans la vie nouvelle et éternelle.
Cette vie éternelle reprise dans cette liturgie par la deuxième lecture qui reprend, en partie, ce passage de l’Apocalypse que nous entendons chaque année lors de la fête de tous les Saints. Une invitation à entrer sur le chemin qui nous ouvre un avenir. Qui comme nous le souhaitait tant, le pape François, que nous soyons des « pèlerins d’espérance. » Une voie nouvelle se propose à nous, par cette venue en ce temps pascal, d’un nouveau successeur de Pierre.
A sa façon bien à lui, à n’en pas douter, il nous mènera sur les sentiers qui nous appellent à répandre la Parole de Dieu, comme l’ont fait bien avant nous les apôtres Paul et Barnabé. Nous mettant à son écoute pour mieux discerner, comme le disait déjà à son époque le concile Vatican II, « les signes des temps ».
Percevoir l’action de l’Esprit Saint, non seulement dans cette élection somme toute rapide, puisque parvenir au quatrième scrutin, mais percevoir aussi cette action de Dieu de par le monde et déjà en chacun/e de nous. Car notre humanité est liée dans sa destinée au Fils Ressuscité. Ce Fils qui nous attache à son Père, non pour nous rendre esclave d’une idole, mais justement nous libérer de toute idole. Reposant dans la main du Père, notre vie prend toute sa dimension humaine, car habitée par la divinité du Fils Jésus, notre vie s’en trouve embellie.
Elle ne demande qu’à mieux répondre aux attentes de celui qui vient assumer cette lourde tâche de pasteur de son Église. Il est de notre responsabilité, de prendre notre part dans cet accueil de notre Bon Pasteur, Notre Seigneur, Lui qui nous a faits, comme vient à le dire si bien le passage du psaume 99.
Soyons de ces brebis que le Seigneur connaît et qu’à notre tour nous le connaissions. Ce que nous aurons à vivre au cours des mois à venir avec notre pontife Léon XIV, apprendre à le connaître, pour avec lui, dans le Christ Jésus, faire Église et répondre à Dieu notre Père, en qui nous disons :
« Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ».
Qu’il en soit ainsi, pour que la Paix de Dieu vienne en nos cœurs et dans notre monde.