Dimanche des Rameaux et de la Passion de notre Seigneur
Il nous semble que tout va mal !
Un monde en cette année 2025, bien perturbé, par bien des évènements internationaux, nationaux et locaux. En cette fête des Rameaux, sonne le glas de l’injustice. Celui qui « n’a rien fait de mal » pour reprendre les paroles même d’un des deux malfaiteurs, se trouve cloué au bois de la croix. Condamné et crucifié.
De nos jours encore, bien des victimes sont innocentes, enfants, femmes et hommes de par le monde. Le mal aurait-il toujours le dernier mot ?
Le sort des justes finirait-il sans cesse à être ignoré ? Pourtant encore bien aujourd’hui des hommes à l’image de ce gouverneur Pilate viennent à dire :
« Quel mal a donc fait cet homme ? »
Ce Jésus crucifié vient à nous rejoindre au plus profond de nos injustices vécues et subies. Acclamé par la foule, puis exécuté.
Comme si la soif de sang versé, restait une nécessité. Tuer pour tuer, même les personnes n’ayant rien commis de mal.
Oui, notre monde encore aujourd’hui va mal. Mais cela ne veut surtout pas dire que tout le monde fait et commet le mal. Il est bien souvent mis en avant par nous-mêmes ou par les médias. Alors que tout ce qui est fait de beau, de bon et de bien, semble disparaître du revers de la main. N’est-ce pas le cas pour Jésus ?
Ses guérisons, ses compassions sont oubliées.
Il en est souvent ainsi dans notre société actuelle.
Bien des personnes agissent avec bienveillance, honnêteté et générosité.
C’est même une foule de gens qui agissent de cette façon-là.
Alors pourquoi n’avoir des yeux que sur nos semblables commettant l’irréparable ? Serions-nous comme les grands prêtres, les chefs et le peuple, très presser de toute part pour crier et vociférer : « Mort à cet homme ou encore Crucifie-le ».
Trop attarder à chercher un bouc émissaire, un responsable de tous nos maux. Comme si au lieu de nous braquer uniquement sur ce qui ne va pas bien, nous n’aurions pas la possibilité de porter un regard sur ce qui continue à construire notre monde et son humanité.
Comme en ce printemps, où la végétation reprend ses droits.
Tout nous paraissait arrêté, figé. Et voilà que tout vient à pousser, des fleurs aux feuilles des arbres. La vie est là présente autour de nous et en nous.
De la mort vient à jaillir la vie. Le cloué crucifié vient à l’annoncer. Le mal n’a pas de prise sur Lui. Il l’annonce déjà en tout premier à cet homme suspendu à ses côtés : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le paradis ».
L’horizon n’est pas bouché. Le mal ne peut gagner et l’emporter.
Le crucifié ressuscité a vaincu la mort. Avec Lui, faisons confiance en son Père.
Avec Lui disons : « Père, entre tes mains je remets mon esprit ».
Confiant en Dieu le Père, pour mieux vivre, comme Jésus, au milieu de nos frères et sœurs. Qu’il en soit ainsi pour chacune et chacun d’entre nous, en ce début de semaine Sainte !