Inviter à nous tourner auprès de Dieu. C’est ce que nous sommes venus faire en nous réunissant ce soir (matin) en Église. Prier notre Seigneur. Le remercier pour ses bienfaits, et lui demander des grâces. En effet pour bien des croyants, il ne reste que la prière. Face aux armes qui déchirent et affament, comme pour le peuple ukrainien, gazaoui, congolais, soudanais, pour n’en citer que quelques-uns. Pour des croyants d’ici face à la maladie, lorsque la médecine est à bout de souffle : « nous n’avons plus de traitement pour vous ». 

Oui, pour bien des croyants, il reste la prière.

Cette confiance en Dieu le Père de Jésus en son Esprit Saint. Un appui sur lequel nous pouvons compter en sachant bien que Dieu ne résoudra pas nos difficultés à traverser. Mais au moins nous pouvons croire qu’Il est à nos côtés.

Comme un ami fidèle, Dieu demeure dans l’intime de notre vie de croyant.

A nos côtés pour mieux sortir de nos torpeurs et accueillir la vie qu’Il nous donne avec le Christ, comme vient à rassurer saint Paul, les chrétiens de Colosse.

Dieu entend notre prière, même si elle ne vient pas à être exaucée comme nous le souhaiterions. Saint Luc ne parle pas dans sa prière à son Père de sa volonté : « Que ta volonté soit faite ». Mais il développe par la suite, le don de Dieu qu’Il nous accorde, alors que nous ne sommes pas parfaits, mais plutôt « mauvais » vient-il même à dire ! « Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses… » Dieu nous donne en son Fils Jésus d’être en mesure d’œuvrer pour celles et ceux qui sont en attente.

Celle d’une guérison possible, ou d’un passage imminent auprès de Notre Père.

La prière nous donne de garder confiance, de croire en un chemin ouvert, même face à la mort, c’est ce que nous rappelle l’apôtre Paul en nous disant à nous aussi : « dans le baptême, vous avez été mis au tombeau avec le Christ et vous êtes ressuscités avec Lui par la foi en la force de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. » Cette foi qui aide bien des personnes de notre communauté à vivre le deuil d’un être cher. Cette foi qui n’enlève pas la peine.

Qui ne ramène pas celle, celui qui n’est plus présent à nos yeux.

Mais cette foi qui nous met en relation par la prière en Dieu, en lien avec la personne qui demeure dans l’amour de l’être aimé.

Ainsi advient le « règne » de Dieu en nous, lorsque nous disons cette prière du Notre Père : « que ton règne vienne ». Ce règne qui nous donne de croire que notre prière nous met en relation les uns avec les autres, au-delà de tout ce qui semble nous séparer. Par la prière, la confiance accordée à notre Seigneur, en nous nous en remettons entre ses mains : « Pardonne-nous nos péchés » nous reconnaissons que notre vie prend forme avec Dieu Lui-même.

C’est peut-être pour cela que nous pouvons venir ce soir (ce matin) le prier et le remercier pour ses bienfaits, et lui demander des grâces, ou au moins, son soutien dans notre quotidien.