Un peu d’histoire :

Avec l’Église nous fêtons en ce week-end la dédicace de la basilique romaine du Latran. Cette fête se tient le 9 novembre de chaque année, car c’est le jour anniversaire de sa consécration en 324. Elle est la première basilique chrétienne d’Occident fondée après la liberté de culte accordée aux chrétiens par l’empereur Constantin et, comme l’indique son fronton :

La « Mère et tête de toutes les églises de la ville et du monde ».

Monumentale (110 m de long), elle abrite les reliques des martyrs Pierre et Paul, tués lors des persécutions néroniennes de 64 à 67.

Cette basilique est la cathédrale de l’évêque de Rome, donc du pape.

Elle fut le siège de la papauté jusqu’au XIVe siècle, avant son déplacement au Vatican. Un lien particulier unit notre pays à ce lieu, car le chef de l’État français porte le titre de « premier et unique chanoine honoraire de l’archibasilique du Latran », en vertu d’une prérogative royale ; et une messe y est célébrée pour la France le 13 décembre, jour anniversaire de la naissance d’Henri IV.

En fêtant cette dédicace nous rappelons l’importance d’avoir un lieu pour célébrer notre Seigneur. Oui nous en avons besoin, où qu’il soit dans notre paroisse.

Les lieux ne manquent pas, vu la taille de notre communauté paroissiale.

Mais nous percevons bien que notre foi n’est pas uniquement liée à un lieu, mais bien unie à la personne de Jésus-Christ. Car c’est Lui, notre Dieu en Jésus-Christ qui nous rejoint à chaque fois que nous nous rassemblons en son Nom. Il est la source de l’amour qui relie entre eux tous les peuples, c’est peut-être pour cela que cette dédicace à son importance.

Ce bâtiment avec son fronton :

La « Mère et tête de toutes les églises de la ville et du monde ».

Dieu en Jésus-Christ, en cette fête nous rappelle qu’Il est le Temple véritable.

Et qu’il fait ainsi de nous les membres de son corps rassemblés en Église.

Non faites de pierre ou de béton, mais bien de chair et d’esprit.

A la suite des premiers disciples nous sommes invités à reconnaître que nos édifices religieux sont pour nous d’abord le signe de la Présence de Dieu auprès de nous.

Dieu qui a pris un corps charnel pour nous offrir de venir à sa rencontre avec notre propre corps. Corps appelés à la suite de Jésus notre Seigneur à « se réveiller d’entre les morts » pour reprendre cette belle expression de l’évangéliste Saint Jean.

Au lieu de parler de résurrection. L’apôtre saint Paul, le fait également, dans cet écrit le plus ancien du Nouveau Testament : sa lettre aux chrétiens de Thessalonique.

Il le fait en leur écrivant : « nous le croyons ceux qui se sont endormis, Dieu, par Jésus, les emmènera avec Lui. ». Que chacun de nos lieux de cultes au sein de notre paroisse, où nous nous rassemblons, peu importe la fréquence, et les offices célébrés : messes, funérailles, baptêmes mariages… viennent nous rappeler la véritable et l’unique « pierre de fondation », comme le souligne si bien saint Paul, qui est la personne même de Jésus-Christ.