Père Paul Dollié : l’invité de la fête diocésaine

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Publié le 20 janvier 2023

Père Paul Dollié, auteur du livre « Vivre nos relations dans la paix » sera l’invité de la fête diocésaine, le 21 janvier 2023. Son témoignage nous encouragera à avancer sur le chemin de fraternité dans les relations, question abondamment soulevée dans les contributions synodales.

Venez nombreux le rencontrer !

Vidéo réalisée par les Éditions des Béatitudes

Père Paul, pouvez-vous nous dire quelques mots sur vous, en amont de votre rencontre avec les diocésains de Belfort-Montbéliard ?

J’ai 49 ans, je suis prêtre du diocèse de Paris depuis 17 ans et curé de paroisse depuis 10 ans. Actuellement, je suis curé de la paroisse Saint Laurent à Paris. C’est une paroisse très cosmopolite : un véritable art de la rencontre au quotidien. La paroisse pour moi ne se résume pas à la célébration de la messe ; la paroisse ce sont, avant tout, des personnes à s’occuper. Je suis également prédicateur de retraites. Faire découvrir simplement la Parole de Dieu aux gens, de sorte qu’ils soient saisis, qu’ils ne repartent pas les mêmes, est une vraie passion. Je passe plutôt bien à l’oral ! (rires).

Qu’est-ce qui vous a amené à réfléchir sur les relations interpersonnelles ?

C’est avant tout mon expérience personnelle. Je suis devenu curé au moment où le Pape François publiait « La joie de l’Évangile » où il nous invite à la conversion pastorale. En effet, les transformations profondes de la société appellent des manières renouvelées d’annoncer la foi chrétienne. La paroisse dont j’étais curé avait l’air de fonctionner très bien apparemment mais ne faisait pas de disciples, il y avait peu de baptêmes d’adultes. Un événement a révélé des dysfonctionnements relationnels à plusieurs niveaux qui ne se voyaient pas. Notre pastorale ne décollait pas parce que nos relations manquaient de charité fraternelle. À la suite de cette expérience, au bout de 7 ans de charge curiale, j’ai pris une année d’études pour m’intéresser aux questions de la gestion des conflits, de la communication non-violente, de la relation utilitariste à l’autre et j’ai décidé de les étudier à la lumière de l’épitre de Jacques. C’est pour moi le texte le plus puissant pour réfléchir à la relation et en même temps le moins connu. Saint Jacques livre un discours pratique et non pas théologique ; il pointe des remèdes que je compte vous partager.

À quoi souhaitez-vous nous encourager ?

Je trouve que l’Église a, depuis toujours, beaucoup travaillé la relation à Dieu mais moins la relation à l’autre. Or, la charité dans nos relations est un élément indispensable pour rayonner, pour que notre témoignage soit cohérent et vivant. La capacité d’aimer n’est pas innée ou spontanée. Elle peut en plus être fragilisée par notre histoire, nos blessures, notre péché. Je voudrais vous dire qu’aimer s’apprend et vous donner quelques clés d’une relation saine, en m’appuyant sur des exemples de ma propre pratique pastorale. D’autres milieux que le milieu ecclésial disposent des outils pour travailler la relation, par exemple, il n’est pas rare que les entreprises embauchent des psychologues. Leurs outils sont bons et peuvent tout à fait être christianisés ! Je souhaiterais vous encourager à être des leaders, c’est-à-dire des personnes qui ont toujours une soif d’apprendre et qui associent dans cet apprentissage leurs proches, comme Jésus avec ses disciples.

Propos recueillis par Justyna Lombard

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