Quatorzième dimanche du temps ordinaire

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Publié le 6 juillet 2023

« Je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 25-30)

A vous qui avez un joug à porter, Jésus dit dans l’Évangile de ce dimanche : « ne crains pas, je le porte moi aussi, je marche à tes côtés, du même pas que toi ; nous sommes liés par une alliance » ! Frères et sœurs, pensez que Jésus prend sa part de la peine que vous prenez pour prier, pour servir, pour être fidèles. Sans lui, cela vous serait trop pénible. Mais avec lui vous y arrivez car il est avec vous, doux et humble.

Prédication du père Louis Groslambert pour le quatorzième dimanche du temps ordinaire

Une parole essentielle vient d’être dite : « l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous ». Rendez-vous compte de votre noblesse : vous êtes la maison de Dieu ! Rendez-vous compte de la puissance de vie qu’il y a en vous !
Habite en vous l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts. Cela justifie que nous acclamions Dieu qui nous parle une parole aussi bouleversante !

Dans l’évangile de ce dimanche, j’ai été attiré par plusieurs phrases. Déjà la dernière parole de Jésus : « prenez mon joug ; mon joug est facile à porter ». Je ne vous apprends pas que le joug est une lourde pièce de bois, très solide, qui permet d’atteler deux bœufs au même chariot ou à la même charrue ; cela veut dire que le joug est porté à deux. A vous qui avez un joug à porter, Jésus dit : « ne crains pas, je le porte moi aussi, je marche à tes côtés, du même pas que toi ; nous sommes liés par une alliance » ! Frères et sœurs, pensez que Jésus prend sa part de la peine que vous prenez pour prier, pour servir, pour être fidèles. Sans lui, cela vous serait trop pénible. Mais avec lui vous y arrivez car il est avec vous, doux et humble.

Autre parole qui mérite notre attention : « venez à moi, vous qui peinez » Je viens de dire la tendresse réconfortante que Jésus offre. Il l’offre à ceux qui peinent et il agit comme le médecin ; son évangile a la tonalité d’une heureuse nouvelle pour le soulagement des hommes. Jésus promet d’alléger le fardeau des malades, des gens seuls, des couples en difficulté, des enfants mal aimés, des gens qui subissent les moqueries parce qu’ils sont croyants… Pas étonnant que le pape demande aux communautés chrétiennes d’être comme un hôpital de campagne, prêt à soigner ceux qui souffrent. …Aux yeux de certains la foi est un fardeau dont il est urgent de se décharger ; mais à nos yeux, elle est au contraire précieuse, car du moment qu’il nous aime, loin de faire peser sur nous des fardeaux, Jésus nous aide à les porter. Si lorsque nous peinons, nous venons à lui, nous sommes soulagés. « Venez à moi, vous qui peinez »

Une autre parole fait contempler le lien qui réunit le Père et Jésus : « Personne ne connaît le Père sinon le fils » Voilà bien une vérité : nous avons déjà bien du mal à connaître nos proches ; à plus forte raison, nous ne connaissons pas le Père, en ce sens qu’il est père bien autrement que nos pères ; il a de l’amour, de la fidélité, de la bienveillance bien autrement que les meilleurs des pères humains. Les grands mystiques disent que Dieu est le « tout autre », ce qui est une manière de dire qu’il est au-delà de ce qu’on dit de lui. Dieu, nous ne faisons que le chercher… Ceux qui cherchent Dieu, ce sont eux que Jésus appelle « les tout petits » : ceux là reconnaissent qu’ils sont conduits par une main pleine d’amour. Les petits apprécient d’être aidés, ils savent que, seuls, ils n’arriveront pas à remplir leur tâche. Les sages et les savants, en revanche, prétendent qu’ils vont réussir seuls et ils sembleraient déchoir s’ils se faisaient aider. Ne craignons pas d’avouer notre faiblesse : le Christ ne demande que cet aveu ; non pas qu’il tienne à nous humilier en nous faisant avouer que nous sommes faibles, mais il attend que nous lui donnions la permission de jouer son rôle d’allié. Il attend cette profession de foi toute simple : Jésus, je me repose sur toi. Nous dirons ‘je ne suis pas digne, mais dis seulement une parole et je serai guéri’. Et ce qui montrera que nous sommes guéris, c’est que, sortis de l’église, nous prendrons encore le parti des pauvres, de ceux qui ne savent pas, qui ne peuvent pas… C’est en prenant le parti des petits que Jésus a montré le Père ; c’est en prenant le parti des petits que nous connaîtrons le Père et que nous le montrerons.

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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