Quatrième dimanche de l’Avent et Noël

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Publié le 22 décembre 2023

Aujourd’hui, la mise au monde du Christ se fait par vous ! Si vous êtes disponibles, vous conduisez à penser que Dieu n’est pas dominateur mais serviteur ; si vous êtes fidèles quoi qu’il en coûte, vous conduisez à penser que Dieu fidèle est là. Bref, ayant reçu le même cadeau que Marie, vous porterez le même fruit que Marie.

Ne cherchez plus quel cadeau vous pourriez faire à vos proches : vos proches recevront en cadeau de Noël la bienveillance de Dieu emballée dans votre bienveillance ; le réconfort de Dieu emballé dans votre geste de réconfort ; la tendresse de Dieu emballée dans dans votre patience. Offrez un beau cadeau : mettez le Christ au monde ! Rendez-le visible.

Prédication du père Louis Groslambert pour le quatrième dimanche de l’Avent



Ce soir, dans la plupart des familles, les enfants vont déballer les cadeaux préparés par les parents. Dès ce matin, en nous faisant écouter le récit de l’annonciation, l’Église nous déballe les cadeaux que Dieu a préparés pour l’humanité.

D’abord, c’est un cadeau pour Marie. Dieu lui dit : « Puisque j’ai fait le ciel et la terre sans l’aide de personne ; je pourrais mettre dans le monde, le Juste, le miséricordieux, le fidèle, l’artisan de paix… sans l’aide de personne. Mais je ne veux pas le faire sans toi ; je veux que ce soit toi la mère du Fidèle, du Miséricordieux, du Fraternel ; je veux que les dirigeants civils et religieux, les pauvres, les malades et les pécheurs, … découvrent dans tes bras de demoiselle humble celui qui est toute miséricorde, toute liberté, toute fidélité ». Frères et sœurs, en toute confiance, Dieu offre à Marie d’être associée à la mise au monde du Fils de Dieu.

Or, frères et sœurs, Dieu vous offre le même cadeau. Il vous dit « J’ai fait la terre, la maison commune ; je te fais confiance pour y faire régner la justice et la paix ». Dieu vous dit : « J’ai une miséricorde inépuisable, mais je veux que ce soit par tes gestes de bienveillance que les gens s’aperçoivent que la bienveillance de Dieu leur est offerte ». En toute confiance, Dieu vous offre d’être, dans la maison commune, les collaborateurs du Dieu d’amour.

Vous vous rendez compte : Dieu remet son trésor entre les mains de Marie (car il sait qu’elle sera sa parfaite servante) ; mais il remet son même trésor entre nos mains (alors qu’il sait les limites de notre fidélité). Dieu le Père nous donne à nous, les pécheurs, d’être porteurs de son pardon ; à nous qui faisons souffrir d’être porteurs de son réconfort ; à nous qui sommes égoïstes de manifester celui qui dit « mon corps livré pour les autres » en disant sur nous-mêmes « mon corps livré ». D’après le récit de l’annonciation, le grand cadeau que Dieu nous offre, c’est sa confiance. Il dit « entre vos mains, je remets mon fils » ! Quelle confiance !

Frères et sœurs, aujourd’hui, la mise au monde du Christ se fait par vous ! Si vous êtes disponibles, vous conduisez à penser que Dieu n’est pas dominateur mais serviteur ; si vous êtes fidèles quoi qu’il en coûte, vous conduisez à penser que Dieu fidèle est là. Bref, ayant reçu le même cadeau que Marie, vous porterez le même fruit que Marie.

Alors, ne cherchez plus quel cadeau vous pourriez faire à vos proches : vos proches recevront en cadeau de Noël la bienveillance de Dieu emballée dans votre bienveillance ; le réconfort de Dieu emballé dans votre geste de réconfort ; la tendresse de Dieu emballée dans votre patience. Offrez un beau cadeau : mettez le Christ au monde ! Rendez-le visible.

Donc, quand Marie déballe son cadeau – la confiance que Dieu lui fait – , elle dit « je suis la servante du Seigneur ; il peut me demander tout ce qu’il voudra ». Vous aussi, quand vous prenez conscience de la confiance que Dieu vous fait, puissiez-vous dire : « Seigneur, je suis à ton service ; je ferai ce que tu me demanderas ». Vous avez peut-être dans l’oreille la chanson de Natacha saint Pier sur des paroles de Sainte Thérèse de Lisieux : « aimer c’est tout donner, et se donner soi-même » ! S’offrir soi-même, c’est la plus belle offrande ; les époux le diraient mieux que moi. Quand les Juifs offraient à Dieu des taureaux ou des agneaux, ils offraient des êtres autres qu’eux-mêmes ; ce n’était pas la plus belle offrande. Parce que Jésus révèle que la plus belle offrande n’est pas l’offrande de taureaux, mais l’offrande de soi, il a chassé du temple les marchands… et il s’est offert lui-même.
            Puissions-nous nous offrir nous-mêmes ! nous ferons ainsi à Dieu et à nos proches le plus beau cadeau de Noël.
            Réjouissez-vous du cadeau que Dieu vous offre ! et devenez pour les autres un beau cadeau.

Dans la première lecture, Dieu a rappelé à David les cadeaux qu’il lui avait faits. Dieu nous rappelle aussi : « Je t’ai donné la vie, je t’ai fait grandir dans un contexte familial propice, je t’ai donné d’être porté par la foi d’une communauté, je t’ai fait confiance pour éduquer et réconforter… je t’ai donné cadeau sur cadeau, grâce après grâce». Prenons quelques instants pour nous souvenir des cadeaux que Dieu nous a faits (silence) Ce que Dieu fait pour nous est plus déterminant, infiniment plus monumental que ce que nous faisons pour lui. Nous ne pouvons dire que ceci : « Ton amour, Seigneur, sans fin, je le chante » !

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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