Paroisse Marie d'Espérance 2 Place de Turenne, 90150 Fontaine mariedesperance@gmail.com

 Dans un village vivait une mendiante qui mendiait avec sa petite fille de cinq ans à la main, elle mendiait chaque jour le nécessaire, un peu de pain, un peu de monnaie. Sa pauvreté n’espérait pas plus. Elle survivait. Avec sa  petite fille bien vivante elle passait  chaque jour devant un magasin de bonbons. Un jour la petite fille quitta un instant la main de sa maman et entra dans le magasin. Elle ne mendia pas, elle alla se servir  et au moment de payer sortit de sa poche cinq noyaux de cerises, heureuse d’avoir elle aussi quelque chose à donner. Le marchand regarda le beau visage de l’enfant qui ne mendiait pas, que la pauvreté  ne marquait pas.. inquiète elle demanda est-ce que ça suffit ? Un instant indécis le marchand sourit tiens petite voici tes bonbons … et la monnaie en lui tendant son paquet et deux centimes… Avec cette monnaie  dans sa main le petite fille pauvre se sentit bien riche.

      Relisons maintenant cette page d’Evangile, bien connue, des marchands du temple. Ils vendent des bœufs pour les très riches, des brebis pour ceux qui sont encore aisés et pour les pauvres, comme Joseph et Marie quand il vinrent présenter Jésus au temple, des colombes ( qui ne valent pas plus que quelques noyaux de cerise).

      Qu’achète-t-on avec ces bœufs, ces brebis … et ces colombes sinon la protection divine qui est pourtant gratuite et s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent ? Jésus chasse  avec un fouet les bœufs et les brebis, mais que faire d’un fouet pour des colombes ? Jésus ici s’arrête et les regarde ces colombes comme le marchand regarda la petite fille pauvre, ces colombes qui sont l’offrande des pauvres et il sait que cette offrande-là a un autre sens que celle des riches  et des aisés, alors c’est avec douceur qu’il leur demande de s’écarter, eux les marchands de colombes. Et aux pauvres il voudrait, comme le marchand de bonbons, donner le monnaie de leurs noyaux de cerises.

       Jésus, nous dit Thomas, a toujours eu un penchant pour les pauvres. Il les a aimés il s’est approché d’eux, il s’est laissé toucher par eux. Devant leurs colombes sa colère est tombée et s’est muée en sollicitude.

       Si nous voulons imiter Jésus, allons de la colère contre  ceux qui se gavent les nantis et les puissants de ce  monde, à la tendresse pour ceux qui n’ont presque rien … rien que des noyaux de cerise et des colombes. Allons à eux, ceux qui sont nos voisins, ceux que nous côtoyons parfois avec indifférence, prenons le risque de ce regard, de ce pas vers eux, faisons le maintenant, cette semaine puisque carême y invite. Chaque sollicitude réellement exprimée envers ces pauvres ce sera un peu des colombes de l’évangile, face aux faucons de l’implacable commercialisation du monde.           

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