Jérémie YHWH nous dit : ma loi je l’inscrirai dans leur cœur.

Paul nous dit : avec un grand cri et dans les larmes (…) le Fils apprit par ses souffrances…

Jésus dans Jean nous dit : si le grain de blé tombé à terre ne meurt pas, il reste seul(…) qui aime sa vie la perd (…) quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes.

Un berger avait sur de la belle herbe fraîche, le plus joli des troupeaux. Lui même petit pâtre heureux reposait sous des arbres. Soudain un cri hurlé déchire  cette paix limpide. Le loup. D’un côté le bâton, l’inégal combat, car un loup attaqué appelle sa meute. Et de bâton, le pâtre n’en a qu’un. De l’autre coté le moutonnant troupeau et au milieu cette unique petite brebis déjà malade. Déchiré une fraction de seconde, le berger décide de déchirer son troupeau. Vite attraper la petite brebis malade, sans doute déjà sacrifiée, et la lancer au loup. Comme si l’Evangile parfois allait à l’envers : une sacrifiée pour 99 qui seront sauvées.

Car ainsi marche, vers sa passion, le Fils de l’Homme  à l’envers de tous les autres dieux. Car l’heure est venue, nous dit Jean, nous redit Thomas, nous dit le temps liturgique, alors que nous allons vers les Rameaux et la sainte semaine. L’heure est venue où le Fils de l’Homme, lui qui,  Bon Berger, sauve l’unique brebis perdue, l’heure est venue où c’est lui la brebis perdue et sacrifiée. L’heure est venue de cet  Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Et cet enlèvement a un prix. Pour prendre pitié de nous, le Père va élever le Fils. Mais cette élévation c’est la croix. Voici l’homme. A dit Pilate. Qu’il soit élevé, c’est à dire jeté en pâture à la cruauté du monde. Voici  la brebis. A décidé le berger. Qu’elle soit lancée, jetée en pâture au loup.

Notre Dieu nous aime à ce point, il fait de son fils unique l’agneau du sacrifice, lancé aux loups du monde, élevé sur la croix.

Ce qui est incroyable.

Il n’est que d’aimer pour le croire.