Paroisse Marie d'Espérance 2 Place de Turenne, 90150 Fontaine mariedesperance@gmail.com

Dans Marc Jésus dit : “allez au village vous trouverez un petit âne attaché sur lequel personne ne s’est encore assis, détachez-le.

        Tout, toujours est question de regard.

       L’âne attaché est enfin détaché, c’est l’œil de l’âne qui danse. L’âne jamais monté et qui porte Jésus,  c’est l’œil de l’âne qui rit de joie et de fierté. Et ces palmes et ces manteaux, qui sinon lui, l’ânon du village, les piétine ? L’œil ne suffit plus, l’âne en joie, assuré que tous ces hosannah sont pour lui, (ses grandes oreilles ont perçu âne dans oz âna)  lève la patte pour saluer et remercier. Alors Jésus, qui se laisse faire, même par un ânon pas très malin, tombe et se blesse.

Coupez dit l’évangéliste, pas très content.

       Ainsi l’œil de l’âne avait-il mal vu.

La foule a vu le libérateur d’Israël. De l’ânon de village, elle fait un cheval de guerre, et voit déjà les soldats romains déboutés par ce Messie sans nul doute bientôt armé. Et quand tomberont assez vite les écailles de ses yeux,  la foule qui a dit hosannah  dit crucifie le. Son œil, peu sûr, peu attaché, varie. La foule comme l’âne voit ce qu’elle veut voir.

     Et nous, que voyons-nous ? Mais d’abord, pour entrer un peu dans l’œil de Jésus, que voit-il, Lui que nous appelons Sauveur ?

     Jésus est quelqu’un qui nous regarde, qui  regarde chacun de nous avec une infinie tendresse, chacun de nous unique, il le voit, il le regarde, sans rien de pré-vu, de pré-regardé.

        Il n’entre pas dans Jérusalem pour mourir mais pour aimer. Il se regarde si peu, lui Jésus. Tout son regard est pour aimer. Le reste est dans la main de Dieu. Sa passion  c’est à nous de la regarder, de tourner vers elle nos yeux, d’en faire le sujet de notre méditation, c’est à dire de ce que nous mettons au milieu de notre regard, au milieu de notre œil, de notre semaine sainte, de notre vie.

     Alors peu à peu, lentement, doucement, sur nos vies qui tombent et se blessent, Jésus nous dira sa sainte volonté.

     N’ayons ni l’œil de l’âne ni celui de la foule,

     Mais que notre regard,  préparant Pâques, soit tiré vers Lui.

      Lui le Ressuscité.    

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