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Homélie de Reppe et de septembre de notre cher Père Thomas revenu

Les textes du jour Ezékiel 18, Paul aux Romains 13 et Evangile selon saint Matthieu 18, insistent unanimement sur le fait que nous sommes responsables non seulement de notre conduite mais aussi de celle de nos frères,et que c’est non seulement une responsabilité d’autrui, un autrui vulnérable et blessé, mais une responsabilité pour autrui, un autrui qui peut faire du mal et qui peut blesser. Voici le commentaire que nous en fait notre Père Thomas.

Première parole le comment allez-vous ? Le banal redevient signifiant : un autrui chiffonné, la rage au cœur et en rogne le dira, il sera à prendre en charge. Thomas l’illustre ainsi. Petit enfant il avait avec son frère le coup de poing facile et fréquent. Les poings sortaient des poches, toutes raisons oubliées, juste l’envie d’en découdre. Mamie essaye vainement de calmer ses deux petits fils. Rien à faire. Il faut le bâton du Père. Après le bâton, somme toute efficace, (et chacun comprend que c’est un souvenir, une parabole pas une leçon de bastonnade), les explications. Avec unanime, la pleurnichante ritournelle commune à tous les belligérants, c’est lui qui a commencé. Mais la présence impavide du papa supporte peu les détournements…on en vient aux larmes uniformes des deux piteux enfin réconciliés, et enfin désolés, désolés, désolés. Puis consolés, car se réconcilier console. Un père avait deux fils, les deux s’entretapèrent et grâce au bâton du Père, s’embrassèrent à nouveau. Le papa sévère a fait du bon travail.

Comme le père de Thomas Jésus face aux violents de ce monde fait un travail qui n’est pas du sucre. A travers la furie, il retrouve l’énergie, à travers l’énergie il retrouve l’amour.

Vivre est traversé par cette fureur et ce mystère. Comme dans un relais, recevons ce bâton, recevons-le des mains de Jésus, les mains du Bon Berger qui n’hésite pas à taper sur les loups. Comme celui du Père de Thomas, ce bâton nous tient responsables, en présentiel, pour nos frères, pour la non-violence en ce monde. Pour que l’homme ne soit pas un loup pour l’homme.

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