Pendant toute ma scolarité, raconte Thomas, je recevais de nouveaux manuels scolaires à chaque semestre et je prenais un très grand soin à les marquer à mon nom et prénom. L’application  dont je faisais preuve pour imprimer mon sceau et mon effigie plusieurs fois par livre faisait s’écrier ma maman. Ah si tu en faisais autant  ensuite pour étudier.  Las ma concentration, après ce marquage auquel je donnais tant d’importance, n’était pas tout à fait à la hauteur.

      Plus tard je fis deux ans de service militaire  et je pris tout autant au sérieux le marquage de mon équipement de soldat, chaque habit jusqu’aux sous-vêtement ( tous étaient furieusement identiques) je voulais qu’il porte mon nom et ainsi identifié devienne inviolable par quelque indélicat collègue. Marquer c’était signifier une appartenance. L’objet, qu’il soit livre ou vêtement  pouvait alors déclarer  j’appartiens à Thomas Yang Up.

     Et nous à qui appartenons-nous ? De qui portons-nous l’effigie ?

      Dans l’évangile, Jésus demande à ceux venus le provoquer, de lui montrer la pièce d’argent : à quelle effigie a-t-elle été frappée ? Et l’on saura à qui elle appartient. Et l’on saura à qui la rendre.

    Quant à nous pour savoir à qui nous appartenons, à qui nous devons être rendus, ( ou vers qui nous devons, par destination, nous rendre), consultons les Ecritures et les sacrements.

      Faisons l’homme à notre image et ressemblance  dit dans la genèse, notre Créateur. Ainsi  sont marqués par Dieu depuis le commencement du monde  le corps et l’âme de l’homme créé par lui.

     Première appartenance.

    Puis le jour de notre baptême, nous sommes une seconde fois marqués, au moment de l’onction par le saint Chrême, du sceau de l’Esprit Saint.

    Seconde appartenance.

    C’est donc  inéluctablement, et par la création et par le baptême que, marqués à son effigie, nous appartenons à Dieu.  

     Alors, que la liturgie et les textes de ce jour nous aident à nous rendre à Dieu.

      Sur ce chemin rendons- lui grâces.