Dans son évangile, Marc rapporte Jésus ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna et dit « Prenez ceci est mon corps.»
Dans la séquence du Jour –Lauda Sion- il est dit Le pain vivant, le pain de Vie est aujourd’hui proposé.
Dans le psaume du Jour -115- il est dit il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens.
Le flamant rose vit en groupe, son bec est noir, et sa couleur rose en fait un bijou vivant.
Or les petits à la naissance sont blancs. Les parents les alimentent, bec à bec, d’un broyat rouge. Eux mêmes fabriquent ce nutriment de vie en mêlant leur salive à des crevettes rompues et concassées. Le jeune oiseau reçoit sa vie de cette nourriture et il est à ce point marqué par ce qu’il mange qu’il reçoit aussi cette autre couleur, rose, de l’adulte qu’il devient. En mangeant ce qui lui donne Vie il en prend la couleur.
L’évangile d’aujourd’hui raconte le dernier repas de Jésus et des siens, qu’une dernière fois il nourrit comme des enfants. Le pain est béni, rompu et donné. Et la Parole colore le don Prenez, ceci est mon corps. Or la couleur de ce corps de Jésus c’est la couleur de l’Amour. Si nous mangeons souvent le corps du Christ, si nous recevons souvent le pain de Vie, notre vie devient de plus en plus vivante, et notre couleur intérieure est de plus en plus celle de l’Amour.
Aujourd’hui six enfants vont recevoir pour la première fois ce pain de Vie, pour qu’ils aient de plus en plus de Vie et pour que leur couleur soit de plus en plus la couleur de l’Amour. Une couleur qui comme celle des flamants roses participe en silence à la beauté du monde.
Comme ces enfants ne sont pas encore tout à fait des adultes, parents, grands-parents, accompagnants ont mission de les emmener encore et souvent se nourrir.
A travers eux il en va de la Vie, de la Beauté et de l’Amour du Monde.
La flamme que Jésus allume sur notre terre est rouge comme le Saint Sacrement.
Le flamant du monde a sa couleur entre nos mains.