Nous avons lu dans la Genèse Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit(…) Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici : cela était très bon.

Nous avons lu dans l’Exode Les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. Ce jour là le Seigneur sauva Israël de la main de l’Égypte.

Dans Marc, l’ange nous dit Vous cherchez Jésus de Nazareth le Crucifié ? Il est ressuscité. Il n’est pas ici. Il vous précède en Galilée.

       Et la joie ? Et notre salutation de Pâques, donnons lui voix et joie :

JOYEUSES PÂQUES ALLELUIA ALLELUIA

      De la joie nous en avons plus que l’an dernier, qui fut  sans messe, sans église ouverte. L’an dernier, quand moi Thomas lors du premier confinement, je priais dans la crainte et en cachette, seul dans ma cure et la pierre était lourde à rouler. 

       En 1865, le père PetitJean partit  en mission au Japon où il fonda une église pour les étrangers. L’évangile au Japon avait connu 250 années de très cruelle persécution, si cruelle, se disait-il, qu’il ne restait pas un chrétien. Or un jour des Japonnais viennent dans son église et lui disent nous partageons la même foi en Jésus Christ. Ces chrétiens japonnais avaient été écrasés mais pas anéantis. Pendant sept générations ils s’étaient  cachés dans les montagnes, avaient prié en cachette, sans prêtre, sans pasteur, avaient transmis leur foi à leurs enfants.

         Et nous, moins cachés qu’eux, savons-nous transmettre à nos enfants la foi et la joie pascale, en dépit de toutes les craintes d’aujourd’hui et de toujours ?  Les femmes au tombeau, nous dit l’évangile de ce soir, (drôle de soir encore au soleil), sont partagées entre crainte et joie. En quittant,  toutes tremblantes, le jardin de Pâques au tombeau vide, elles vont rencontrer Jésus Ressuscité qui leur dira  soyez sans crainte et aussi annoncez la bonne nouvelle.  

       Elles l’ont fait, ces trois femmes qui tremblaient, leurs aromates à la main, elles ont dominé leur crainte. Les chrétiens cachés du Japon l’ont aussi fait. Cette année où nos Pâques sont plus ouvertes le ferons-nous ?

Pour nous y entraîner les uns les autres, mettons par dessus nos masques du rire dans nos yeux, et dans la joie que ce ne soit pas isolément, redisons nous les uns aux autres : JOYEUSES PÂQUES ALLELUIA ALLELUIA