La gloire éphémère de Jésus, ne peut en masquer sa Passion.

Acclamé par les foules. Condamné et exécuté par le pouvoir religieux et politique.

La joie, la fête, la gaieté de la victoire, ne peuvent atténuer la dure réalité de l’existence humaine.

Il en va ainsi pour toute époque. Nous ne pouvons pas y échapper.

Lui-même, notre Seigneur ne pourra véritablement être élevé que par Dieu son Père, qui est notre Père.

Du repas des pissenlits de la semaine passée à la marche de Carême de ce dimanche, rien n’enlève, en aucun cas, la maladie, le deuil, la pauvreté de membres de notre communauté et de notre société. Il en sera de même en cet été.

Les médailles de nos athlètes et de nos sportifs lors des JO n’y changeront rien.

Alors pourquoi venir célébrer cette fête des Rameaux et de la Passion du Seigneur ?

Sinon pour nous redire qu’au cœur des bas et des hauts de notre vie de chaque jour, Dieu en J-C vient à nous rejoindre.

Il est là dans nos fêtes de familles, fêtes des voisins, fêtes entre amis.

Mais Il est là aussi dans nos épreuves traversées par la souffrance, la douleur, la perte d’un être cher.

Nous sommes même en droit de nous reconnaître, abandonnés par Dieu.

Comme les évangélistes Matthieu, et ici, en ces Rameaux 2024, Marc viennent à l’exprimer en mettant sur les lèvres de Jésus, cette dernière prise de parole avant sa mort.

C’est un passage d’un psaume, d’une prière juive bien connue :

« Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Pour reprendre une expression quelque peu connue :

« La victoire a plusieurs pères, la défaite est orpheline ».

En nous rassemblant en cette fête des Rameaux et de la Passion de notre Seigneur, c’est ensemble que nous tenons à vivre cet événement.

Mais chacun/e, là où nous vivons, personnellement, nous en ferons mémoire.

Avec ces rameaux de buis déposés auprès d’une croix dans son chez soi, dans un lieu de prière et même encore au cimetière.

Faisant ainsi mémoire de Celui qui nous accompagne jusque dans nos croix quotidiennes.

La gloire éphémère de Jésus, demeure au-delà de sa Passion.

Rien n’arrête le don de Dieu pour son humanité.

Don Total et Inaltérable : plus fort que toute mort !

Don de Vie Éternel que nous célébrons en Église en cette fin de mois de mars, par la plus grande des fêtes chrétiennes : Pâques.