Alors que dans certains lieux de France, des vignobles en cette fin avril ont été touchés par le gel, il nous est offert par la liturgie de ce dimanche, d’entendre par l’évangéliste Saint Jean, parler de Jésus.

Ce Jésus, disant être la vraie vigne et son Père être le vigneron.

Jésus nous invite à demeurer en Lui. D’être attaché, arrimé à Lui.

Car en dehors de Lui nous ne pouvons rien faire, vient-il même à nous dire !

Cet attachement à notre Seigneur, chacun/e d’entre nous, à sa manière l’exprime.

Par son corps, par sa parole, par sa présence ici même dans cette église.

Et par sa participation à la vie de l’Église. Car si nous sommes chacun un sarment, ensemble avec Jésus nous devenons cette vigne qui peut porter du fruit. Et c’est ce qu’elle est en mesure de faire. D’une façon bien différente qu’il y a des années. Notre communauté, comme l’ensemble de notre société vient à changer.

D’anciens sarments se sont en aller, de jeunes pousses viennent à apparaître.

Avec Jésus, le cycle de la vie se poursuit. Rien n’est figé, rien n’est arrêté.

La sève de notre Seigneur continue à couler dans les veines de notre vie.

Il nous reste à en prendre conscience, pour porter du fruit.

C’est à dire vivre en Dieu « par des actes et en vérité ».

Oui, à quoi sommes-nous vraiment attachés dans notre vie de chaque jour en notre foi ?

Demeurons-nous, ces sarments qui demeurent à l’écoute de la Parole.

Elle qui vient nous purifier, comme le dit Jésus à ses disciples ?

L’enjeu est de taille, prêt à jeter au feu les sarments devenus secs. Ceux qui ne sont plus irrigués par la sève du Seigneur. Cette sève est notre nourriture dans la foi.

Cette Parole de Dieu et son Corps et son sang, qui portent en nous l’espérance de Vivre de Dieu et en Dieu. Mais pour cela nous sommes appelés à être attachés à Lui.

A « mettre notre foi dans le nom de son Fils J-C, et nous aimer les uns les autres ». Car ce sont l’ensemble des sarments qui viennent à faire la vigne, un seul sarment, à lui tout seul, ne peut former un pied. C’est ensemble que nous pouvons porter du fruit, chacun/e avec ce qu’elle, ce qu’il est. Mais dans cette condition de ne pas agir seul(e), mais bien en demeurant attaché(e) à Jésus « la vraie vigne » et tourné vers son Père « le vigneron ».

C’est ce que nous venons faire et vivre lors de chaque messe.

Vivre de cet attachement à notre Seigneur en venant irriguer notre foi en sa Parole et en sa vraie nourriture, son Corps, qui nous donne de vivre dans la gloire de Dieu.

Alors à l’image des vignerons dans notre pays, luttons contre le gel, nous aussi.

Ne laissons pas geler notre foi. Faisons que la sève de Jésus poursuivre son œuvre en nous, pour continuer à faire jaillir de nouveaux sarments au sein de notre communauté.