Paradoxe de l’histoire d’aujourd’hui. Se dire chrétien, en l’occurrence catholique, dans notre société, n’a plus la cote. Bien des situations ont erroné l’image de l’Église, des amis de ce Jésus de Nazareth.

Et pourtant plusieurs milliers, plus de sept mille adultes vont se faire baptiser au cours de cette année 2024 dans notre pays.

C’est peu, me direz-vous vis à vis de l’ensemble de la population de France.

Mais cela n’est pas pour autant insignifiant.

Pour notre paroisse, nous avons la joie d’accueillir et la responsabilité d’accompagner trois dames. Fiona et Nadia qui recevront le sacrement du baptême ce soir même en cette veillée pascale. Et Éloïse qui recevra ce même sacrement le dimanche 5 mai à l’église Saint Michel de Solemont.

Recevoir le baptême nous dit l’apôtre Saint Paul dans sa lettre aux chrétiens de Rome, nous unis au Christ Jésus, à sa mort, sa mise au tombeau, unis à Lui par une mort qui ressemble à la sienne, pour entrer en sa résurrection : Vie nouvelle.

Mystère du baptême où nous avons toute notre vie pour chercher Jésus de Nazareth, le Crucifié-Ressuscité. Chercher ce Jésus qui nous précède sur le chemin de notre vie. Chercher Celui qui se laisse trouver, si nous ouvrons notre cœur à sa Présence. Chacun/e d’entre nous, à notre façon, nous pourrions dire, avec nos mots, comment nous avons trouvé Jésus, le Vivant en nous.

Comment Il est devenu notre compagnon de route.

Et comment avec d’autres croyants nous vivons de sa Présence au milieu de nous.

C’est ce que font celles et ceux qui se rassemblent en son Nom.

Ici, dans cette église comme ce soir, mais aussi en Église, avec un grand E, dans une salle, dans une maison, en famille, sur une place.

Car recevoir le baptême n’est pas une affaire personnelle.

Le baptême nous unis les uns aux autres et nous unis au ressuscité d’entre les morts. C’est pourquoi les baptêmes dans leur ensemble, en cette situation d’adultes, tout particulièrement, se vivent en communauté rassemblée, avec des aînés dans la foi en Dieu de Jésus-Christ.

Cette foi, cette relation à Dieu à chercher, à faire naître et grandir pour vivre avec le vainqueur de la mort. C’est ce que nous fêtons et célébrons en cette nuit pascale.

Il est venu le temps de passer des ténèbres, de l’obscurité à la Lumière du Ressuscité, nous l’avons déjà signifié par le feu et les cierges allumés.

Par ces jours de clartés qui vont être encore plus vrais par le décalage horaire imposé et l’arrivée du printemps en notre bassin méditerranéen, berceau du christianisme. Berceau malmené, mais où la foi en Jésus de Nazareth, le Crucifié, le Ressuscité, demeure vraiment lorsqu’une baptisée, un baptisé vit pleinement son baptême.

Unis à la mort du Christ Jésus et en sa résurrection pour entrer dans la vie nouvelle et éternelle promise en Dieu.